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Mobilisation citoyenne : Une maman à l’hôtel retrouve un logement

Dans le Val d’Oise, la crise du logement est très aiguë : plus de 30 000 demandes de logement non satisfaites. Les expulsions sans relogement sont nombreuses. Mme N. et ses deux enfants (un an et demi et quatre ans) se sont trouvés à la rue après une séparation familiale. Alors qu’elle est enceinte, elle est hébergée en janvier 2011 par le 115 à l’hôtel dans une petite chambre.

Mme N. cherche alors à retrouver un logement en prospectant dans toutes les directions : agences privées, CAF, service social de sa commune, etc. Ses démarches n’aboutissent pas. Elle est soutenue par un couple habitant sa commune d’origine qui fait les lessives de la famille.

Ayant partagé son désarroi avec un habitant de la commune où se trouvait l’hôtel, au cours d’une promenade avec ses enfants, celui-ci commence par prendre des nouvelles deux ou trois fois par mois. Il lui parle de la possibilité de déposer un dossier DALO – démarche dont personne ne lui avait parlé avant. Lors d’une réunion électorale pour les élections cantonales, celui-ci pose la question de l’information sur les situations de non-logement, à partir de l’exemple de cette maman vivant à l’hôtel sur le territoire de la commune.

Les élus présents d’un des groupes politiques, dont le vice-président du Conseil général laissent l’un des leurs dire qu’on ne peut pas transmettre d’information au public et que, d’ailleurs, cela n’intéresse pas les concitoyens qui ont d’autres soucis.

Comme les choses n’avancent pas et que l’inquiétude de la maman d’ accoucher sans logement augmente, il alerte d’autres personnes, des paroissiens. Ensemble, ils constituent en avril un petit comité avec le couple qui déjà soutenait Mme N., prennent des renseignements sur les démarches possibles auprès de foyers d’hébergement et interpellent des élus de la commune d’origine et du département.

Aucun des membres du comité n’a de connaissance particulière des circuits administratifs ou de contact avec les élus. Chacun soutient à sa manière : en proposant un après-midi de détente dans son jardin pour la maman et ses enfants, en questionnant son entourage sur d’éventuels logements à louer, etc.
Plusieurs dimanches de suite, l’un ou l’autre membre du comité donne des nouvelles à la fin de la messe à l’église. Ces démarches n’avaient pas encore donné de résultats quand Mme N. a réussi à trouver un bailleur privé qui lui a loué un logement avec l’appui d’un document préparé par la CAF qui montrait le plan de financement possible pour faire face aux dépenses.

Toute cette démarche a attiré l’attention des membres du comité et des habitants de la ville sur la situation d’autres familles avec enfants vivant dans l’hôtel bon marché qui se trouve à la lisière de la commune.