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« Lorsque vous pensez à votre scolarité comme enfant, quel souvenir avez-vous, heureux ou malheureux? »

« Au Maroc, quand j’étais petite, les garçons allaient à l’école, mais les filles restaient à la maison. Je faisais des tapis en laine, je faisais le ménage, la cuisine, je gardais les enfants. J’aimais beaucoup faire le pain avec la farine, l’eau, le sel et la levure. Je ne suis jamais allée à l’école au Maroc. » A.

« Je suis entrée à l’école à 4 ans (c’était exceptionnel) parce que mes parents travaillaient. C’était une école de religieuses. J’étais contente, je faisais comme les grands, j’étais le chouchou de toute l’école. Pour aller à l’école, on se déplaçait à pieds. Mes grandes sœurs me donnaient la main. Un jour, il y eu un gros orage et beaucoup de pluie. Dans le chemin, il y avait un trou recouvert de paille, mes sœurs ne l’ont pas vu et je suis tombée dedans. Quand je suis arrivée à l’école, la sœur a pris une serviette et des habits et m’a séchée, m’a habillée, m’a mise près de la chaudière pour me réchauffer. » J.

« Le CP était une année difficile, la maîtresse faisait des différences entre les enfants. J’ai appris à lire grâce à une voisine avec laquelle j’ai travaillé tous les soirs. L’année scolaire s’est bien terminée par une belle fête avec des poésies. Avec la volonté, et la fierté de vouloir réussir, j’ai progressé. » S.

« J’avais onze ans. Un beau jour d’hiver, le soleil venait de se réveiller derrière les nuages blancs. Ma maman a ouvert la porte de la chambre. J’étais déjà réveillée ; Elle m’a dit : « C’est l’heure d’aller à l’école. Il a beaucoup neigé. Habillez-vous bien, il fait froid dehors. » Elle nous a préparé le petit déjeuner, nous a dit de mettre les bottes et elle nous a accompagnés jusqu’à l’école. Il a sonné. La classe était bien chaude ; J’avais un maître qui était très gentil avec les élèves. La première heure de cours c’était les mathématiques et ce jour-là, il nous a tous interrogé à l’oral sur les tables de multiplication. J’ai eu un « très bien » et tous les élèves m’ont applaudie. » S.

« Je me revois dans la cour de récréation avec mes copains et copines ; C’est un moment de liberté. On avait le même but : s’amuser, crier, rire, chanter et manger le casse-croûte.
La peur revenait quand la cloche re-sonnait, la peur au ventre. Je n’étais pas au même niveau que les autres, je me renfermais en moi-même et je ne parlais pas. Les autres levaient le doigt et moi, je restais toujours en arrière, dans mon coin.
Aujourd’hui, un enfant comme moi je l’étais, devrait pouvoir s’exprimer et l’enseignant devrait être plus à l’écoute des enfants, surtout quand ils ont des problèmes, soit à la maison, soit scolairement. »
F.

« Mon souvenir le plus douloureux : la honte que j’ai éprouvée lorsque mon institutrice a vérifié ma culotte sale, une culotte dont l’élastique ne tenait pas. J’avais aussi la colère envers mes parents. Un passé douloureux. »
B.

« Autrefois des enseignants faisaient la discrimination entre les élèves, nous on était italiens, eh bien la maîtresse nous considérait à part, mes frères et sœurs, toute notre famille. Cela ne doit plus exister. » Anonyme.