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Les visages d’ATD Quart Monde – Julien : un stage à Tapori

Chaque mois découvrez les visages de ceux qui font le mouvement ATD Quart Monde. Ce mois-ci c’est au tour de Julien, stagiaire au pôle enfance de nous raconter son engagement.

Pourquoi s’être engagé à ATD Quart Monde ?

J’avais besoin d’un stage dans le cadre de mon Master en relations internationales. La première association à laquelle j’ai pensé était ATD Quart Monde, et c’est la première qui m’a répondu. J’ai toujours voulu travailler dans l’humanitaire mais je préférais m’intéresser d’abord aux maux de mon pays avant de chercher ailleurs, plus loin. Donc commencer à être confronté à cette réalité était important pour moi, pour bâtir mon projet professionnel et renforcer mon engagement auprès des populations les plus démunies.

Quelles sont tes missions ? Que t’apportent-elles ?

J’ai pour mission le suivi des Festivals des savoirs et des arts et de Tapori. Pour l’instant je travaille sur le mouvement Tapori et avec l’aide d’une alliée nous cherchons à redynamiser le mouvement sur toute la France. Nous réfléchissons à ce qui pourrait donner envie aux personnes de recommencer l’aventure, ce qui peut les attirer etc. Nous essayons donc de trouver les raisons pour lesquelles le projet est moins dynamique. Nous rencontrons des personnes ayant vécu l’expérience Tapori d’une manière ou d’une autre et c’est vraiment très enrichissant.

En ce qui concerne les Festivals des savoirs et des arts, ma responsabilité sera d’assurer leur suivi, (ils ont généralement lieu l’été en France), de répondre aux besoins, aux questions et d’accompagner leur organisation.

Lorsque j’ai été recruté, le projet Tapori m’a totalement séduit car j’aurais aimé en tant qu’enfant y participer, m’exprimer en tant que jeune et montrer que j’avais un avis, qu’on écoute ma parole d’enfant, je suis persuadé qu’ils ont beaucoup de choses à apporter. En tant qu’adultes et à l’inverse des enfants, nous sommes confrontés à énormément de barrières, sociales ou mentales. C’est ce qu’il fait qu’ils ont une vision totalement différente des choses, une vision à prendre en compte, et ce, peu importe la classe sociale à laquelle ils appartiennent.

Est-ce qu’il y a d’autres causes qui te tiennent à cœur ?

Je suis bénévole au GENEPI, c’est un mouvement étudiant qui lutte aussi contre la misère et l’exclusion mais qui se concentre exclusivement sur le milieu carcéral. Dans ce cadre-là, je co-construis des ateliers culturels avec les personnes détenues. Le GENEPI milite auprès des institutions gouvernementales sur les conditions de détention et cherche à créer du lien entre le monde de la détention et le monde extérieur.

Ce que j’apprécie, c’est que l’on lutte pour des meilleures conditions de détention pour tous, sans porter attention à la nature du crime commis, il n’y a pas de jugement.

A chaque nouveau mandat on promet d’augmenter le nombre de places en prison mais cela représente un coût qui se compte en milliard d’euros. Le problème est que plus l’on augmente le parc carcéral, plus on a tendance à enfermer. Il y a donc toujours ce problème de surpopulation qui sera moindre, certes, mais cela ne règle pas le problème. Enfin, les fonds alloués pour construire de nouvelles prisons sont d’autant d’argent qui ne serviront pas à accompagner les détenus dans leur réinsertion et donc donne lieu à un taux de récidive toujours plus grand (60%).