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Les plus riches font monde à part d’après une étude de la Fondation Jean-Jaurès

« Les membres de la classe supérieure se sont progressivement coupés du reste de la population et ont construit un entre soi confortable. Ce qui explique que les élites ont de plus en plus de mal à comprendre la France d’en bas  » : dans une étude remarquée, publiée le 21 février par la Fondation Jean-Jaurès, le politologue Jérôme Fourquet estime que la cohésion sociale est menacée en France par  » la sécession des classes favorisées. »

A l’appui de sa thèse, il évoque le recul de la mixité sociale. Les catégories les plus aisées se sont concentrées au coeur des grandes métropoles. A Paris, les cadres et les professions intellectuelles représentent 46,4% de la population en 2013 contre 24,7% en 1982.

Jérôme Fourquet évoque aussi la ségrégation scolaire « avec un choix de plus en plus fréquent des catégories favorisées pour l’enseignement privé. » Dans les quatre grandes écoles – Polytechnique, l’ENA, l’ENS et HEC -, la part des élèves modestes a chuté de 29% en 1950 à 9% au début des années 90, rappelle-t-il.

La fin du service militaire a aussi « sonné le glas du brassage social », poursuit le politologue. Phénomène aggravé par le déclin des colonies de vacances où des enfants de différents milieux se côtoyaient : elles ont accueilli 800 000 enfants en 2016 contre 2 millions au début des années 80.

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