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Les jeunes disent Stop à la pauvreté (1/3)

Ils préparent des Festivals des Savoirs et des Arts, répètent la pièce pour le 17 octobre, mobilisent autour d’eux … Les jeunes s’engagent dans la campagne 2017 et nous expliquent pourquoi. Dossier réalisé par Véronique Soulé

Ils répètent d’arrache-pied la pièce  » Un peuple les yeux ouverts  » qui sera présentée mi octobre à Paris, ils organisent des Festivals des Savoirs et des Arts qui vont se multiplier cet été, ils participent aux préparatifs du Village des initiatives des 14-15 octobre, mobilisent les institutions internationales, animent des bibliothèques de rue, des groupes d’enfants Tapori…

De Montreuil à Dakar en passant par New York, Toulouse ou Saint-Etienne, des jeunes font campagne avec ATD Quart Monde en cette année 2017 qui marque les soixante ans du Mouvement et les trente ans de la Journée mondiale du refus de la misère.

Cette année est l’occasion pour ATD Quart Monde de mieux faire connaître son combat contre la misère. C’est aussi l’occasion de gagner de nouveaux amis, notamment des jeunes, afin de construire ensemble, des personnes en situation de pauvreté aux côtés d’autres solidaires, une  » société autrement  » plus juste et plus inclusive qui ne laisse personne de côté.

Dix jeunes engagés dans la campagne 2017 racontent leurs actions et leur conviction que les valeurs du Mouvement dépassent les générations.

Tatiana, 17 ans, du groupe Jeunes d’ATD Quart Monde de La Bise (Jura)

 » Je suis dans ATD depuis mes 12 ans avec ma soeur Tiffany. On est venu par notre mère. J’ai fait des chantiers Jeunes à La Bise (la maison de vacances d’ATD Quart Monde). Cette année, on a construit un nichoir pour les oiseaux.

Pour 2017, avec le groupe Jeunes, on fait la pièce  » Un peuple les yeux ouverts « . On répète à La Bise. Ca nous apporte de la confiance en nous. La pièce représente un peu plus la vie des pauvres. C’est bien, ça donne une autre vision des choses. On voit ce que les riches ont eu. En cours, on ne parle pas forcément de ce que les pauvres ont vécu.

Ce que j’aime aussi à ATD, ce sont les rencontres entre jeunes, qu’on puisse voyager. Comme ce stage à Champeaux où je ne connaissais pas tout le monde. J’ai appris mon rôle : une jeune fille en 1968 qui veut apprendre un métier mais aussi s’amuser et faire de la musique.  »

Simon, 23 ans, stagiaire à ATD Quart Monde à Toulouse

 » Je m’occupe de l’organisation des Festivals des Savoirs et des Arts à Montpellier, Toulouse et Tarbes. Je participe à des bibliothèques de rue. On prépare aussi un rassemblement de groupes locaux.

Les jeunes apportent un regard différent. C’est important d’avoir des personnes en lien avec autre chose qu’avec ATD, ça permet de voir ce que les gens attendent de l’association. Mais pourquoi y a-t-il peu de jeunes à ATD ? Il y a un problème de visibilité. Je termine mon Master en Coopération internationale et développement et je ne connaissais pas. C’est hyper compréhensible car à ATD l’engagement est très différent, avec beaucoup de réflexion. C’est difficile de dire à des bénévoles : vous n’allez pas faire une action, vous allez d’abord réfléchir, discuter. Mêmes pour les bibliothèque de rue, il faut un engagement à long terme.

Ici personne ne s’enrichit, les gens donnent beaucoup, c’est très humain. Moi, ça m’a touché, je ne vois pas pourquoi ça ne toucherait pas d’autres jeunes. »