
Idées Fausses : « Les enfants roms font partie de bandes organisées » C’est faux !
Faux. Les bandes organisées sont le fait de réseaux spécialisés et ne concernent qu’un petit nombre d’enfants.
Les enfants roms présents en France sont d’origines diverses. Venus d’ex-Yougoslavie, de Roumanie, de Bulgarie, de milieu rural ou urbain, certains ont fait des études, d’autres non… Lorsque ceux-ci commettent des délits, il faut distinguer deux cas de figure qui nécessitent des réponses différenciées en termes de répression, de prévention et d’accompagnement.
Premier cas : il peut d’agir d’actes de mendicité et de délits mineurs, commis à l’insu des parents ou non, liés à une situation de précarité, de non-scolarisation[1], d’errance et de rejet. La situation d’errance de ces jeunes et les expulsions répétées gênent leur prise en charge par les dispositifs habituels de protection de l’enfance.
Second cas : il peut d’agir de vols à répétition commis par des enfants sous l’emprise de réseaux d’exploitation organisés. Le ministère de l’Intérieur estime entre 300 et 400 le nombre de ces mineurs commettant des délits réguliers et habitant un bidonville d’Île-de-France[2].
[Article mis à jour en décembre 2019]
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[1] Alors que l’Éducation nationale doit accueillir tout mineur de moins de 16 ans, on observe de nombreux refus d’inscription au motif que les familles ne peuvent fournir un justificatif EDF ou une quittance de loyer.
[2] Lire G. Lardanchet, « Protéger les enfants des bidonvilles comme les autres », sur www.metropolitiques.eu (consulté en août 2019) ; R. Bigot, « Le parcours des mineurs isolés roumains suivis par Hors la rue et pris en charge par l’aide sociale à l’enfance de Paris », 2006 ; O. Peyroux, Délinquants et victimes, Paris, Éd. Non-Lieu, 2013.