Entrez votre recherche ci-dessous :

Université populaire Quart Monde sur « la relation patients et personnels de santé » (mars 2010)

L’invitée est Mme BERNARD, professeur de médecine légale, neurochirurgienne et médiateur à l’hôpital de Reims.

Le groupe de Reims Nord-Est présente 4 points de la loi qu’ils ont retenu et compris comme pouvant être une avancée pour l’accès au soin de tous : l’égalité d’accès au soin, le respect d’un tarif opposable, une meilleure organisation des soins, plus de prévention pour certaines maladies. Des réactions ont lieu notamment sur les priorités de la loi : « est-ce vraiment pour améliorer les soins pour tous, ou pour faire baisser les dépenses de soins ? ».
Chaque groupe de préparation a préparé pour l’Université Populaire un mime d’une situation qu’ils ont retenu parmi les exemples donnés dans leur groupe, concernant une situation où la relation est vécue comme difficile entre eux et le personnel soignant. A partir de la scène, l’assemblée doit trouver et nommer ce qui a empêché la bonne relation entre les acteurs de la scène.
Des scènes évoquent des problèmes de communication entre médecins et patients, des jugements portés par le personnel médical sur certaines familles. D’autres font part du manque d’écoute et d’attention qui produit une perte de confiance envers le corps médical, de l’humiliation…
L’Université Populaire a permis aux participants de faire des propositions pour qu’il y ait une bonne relation entre patients et personnel soignant :
¤ Il faudrait que « le médecin se comporte plus comme un être humain que comme un médecin plein de savoirs ».
¤ « Quand le personnel soignant explique au patient ce qu’il a, il faut qu’il utilise un langage simple, pas des termes trop scientifiques, car il y a des familles qui ne comprennent rien et n’osent pas le dire, et qui repartent sans savoir ».
¤ Il faut « prendre la personne dans sa globalité, ça veut dire s’intéresser un peu à ses conditions de vie, son mode de vie, pour adapter le traitement et ne pas lui appliquer un traitement qu’elle ne pourra pas suivre ».
Madame BERNARD conclut en disant que « en tant que médecin médiateur, l’essentiel des plaintes qui me sont adressées, ce ne sont pas des fautes des médecins, mais des défauts de communication entre patients et médecins, une mauvaise information, et ça, je pense que ça devrait pouvoir être amélioré par une meilleure formation des médecins, et puis aussi la communication avec vous.»