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La journée mondiale du refus de la misère

Le 17 octobre 1987, 100.000 personnes se sont rassemblées à l’appel du père Joseph Wrésinski, fondateur du Mouvement ATD Quart Monde, au Trocadéro, pour affirmer que la misère est une violation des droits de l’Homme, qu’elle n’est pas fatale et que la détruire est « un devoir sacré ». En 1992, l’ONU déclare le 17 octobre Journée Internationale pour l’élimination de la pauvreté.

Cette journée s’inscrit donc dans l’objectif du Mouvement ATD Quart Monde de « se rassembler et vivre la paix à partir des personnes qui résistent à l’extrême pauvreté ».2010, Année Européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, est aussi depuis le 12 août 2010 l’Année Internationale de la Jeunesse. Le mouvement ATD Quart Monde a choisi de s’appuyer sur cette dynamique en interrogeant particulièrement les jeunes d’Europe, qu’ils connaissent la grande pauvreté ou non, et qui la refusent. Lors de rencontres, de rassemblements qui se sont déroulés les mois précédents, ils ont exprimé leur refus d’être enfermés dans les images négatives que la société a d’eux, ils ont dit leur aspiration à être utiles et à prouver qu’ils sont capables d’occuper une place dans la société, d’y prendre des responsabilités.

Leurs aspirations se retrouvent dans cette phrase : « Regarde-moi comme une chance », retenue comme slogan pour le 17 octobre de l’année 2010.

Dans notre région, nous avons choisi cette année de participer au rassemblement au Trocadéro. 43 personnes constituaient la délégation de Normandie : 10 militants de Cherbourg, 17 militants et 10 alliés de Caen, 4 militants et 1 allié du Havre.

Cette délégation était invitée à participer à l’Université Populaire qui s’est déroulée sur le Parvis des droits de l’Homme, en présence de monsieur Marc-Philippe DAUBRESSE, ministre de la Jeunesse et des Solidarités Actives.

Plusieurs thèmes de l’appel des jeunes ont été abordés, illustrés de façon concrète : les étiquettes que l’on met sur les jeunes sans les connaître, leur désir d’entrer plus tôt dans le monde du travail et d’y accéder à une véritable formation, leur désir de fonder une famille et le combat quotidien pour la défendre de l’éclatement, l’engagement de jeunes pour soutenir leurs parents.

Un temps de prise de parole publique a suivi cette Université populaire, et un document public, issu du travail des jeunes européens, complété par la réflexion des universités populaires Quart Monde, a été remis au Premier Ministre dans les jours qui ont suivi.

Le 12 octobre, en lien avec la Journée Mondiale du Refus de la Misère, le cinéma « Café des Images » à Hérouville Saint Clair a projeté le film « Mort(s) de la rue » de Jean-Louis SAPORITO. Cette projection a été suivie d’un débat, en présence de l’auteur.