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La Journée mondiale du refus de la misère 2019 consacrée aux droits de l’enfant

Communiqué de presse – 17 octobre 2019 

Nous célébrons cette année le 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant. Pourtant, aujourd’hui encore, la France compte 3 millions d’enfants dont la famille vit sous le seuil de pauvreté. Pour le 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère, ATD Quart Monde et ses partenaires ont voulu donner la parole aux enfants et à leur famille. Avec eux, nous invitons la société à s’engager pour les droits des enfants. A Paris, des animations avec des classes de primaire seront organisées toute la journée au Champ de Mars pour sensibiliser les élèves aux droits de l’enfant. Puis ces animations seront suivies, à 18h, de prises de paroles de personnes en situation de précarité et de représentants associatifs. De nombreux événements auront également lieu partout en France. Durant cette journée, une étude sur les dimensions de la pauvreté en France sera également remise au gouvernement par ATD Quart Monde, le Secours catholique – Caritas France et l’Association des centres sociaux des trois cités de Poitiers.

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Les enfants, premières victimes de la pauvreté

3 millions d’enfants qui vivent dans une famille dont les revenus se situent sous le seuil de pauvreté, ce sont autant d’enfants dont les droits ne sont pas respectés. Au-delà des privations matérielles, la pauvreté prive ces enfants de leurs droits fondamentaux dans tous les domaines : école, accès aux soins, aux loisirs, aux vacances, au logement, à la culture. Malgré leur courage et celui de leurs parents, malgré leur désir de grandir dans un monde qui les écoute et les prend en compte, ils subissent trop souvent la violence du regard porté sur eux et leur famille du fait de leurs conditions de vie.

La pauvreté conditionne souvent l’avenir de ces enfants : comment réussir à l’école lorsque l’on passe de centres d’hébergement en hôtels sociaux ? Comment accéder à des loisirs et à la culture quand vos parents se battent ne serait-ce que pour pouvoir vous fairemanger ? Comment s’épanouir pleinement quand l’angoisse du quotidien, et parfois même la peur d’être placé, vous arrache trop vite à l’enfance ? C’est d’autant plus inacceptable que sortir de la pauvreté à l’âge adulte est difficile.

Une action gouvernementale en demi-teinte

Aussi, investir dans la petite-enfance et l’enfance est crucial pour l’avenir. La Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, présentée il y a tout juste un an parle président de la République, contient des avancées intéressantes. Mais elle n’est pas à lahauteur de ces enjeux. Surtout, sans politique globale qui prenne en compte tous les droits fondamentaux pour permettre l’accès de tous aux droits de tous – dont celui d’avoir des moyens convenables d’existence – la Stratégie de lutte contre la pauvreté restera undispositif parmi d’autres. Partiel, déconnecté et inefficace. De même, si la stratégienationale de prévention et protection de l’enfance dévoilée par Adrien Taquet ce lundi présente des pistes intéressantes, elle manque d’envergure comme de moyens humainset financiers.

Une étude sur les dimensions de la pauvreté remise au gouvernement

ATD Quart Monde, le Secours Catholique – Caritas France, l’Association des Centres Socio- Culturels des 3 cités et une enseignante-chercheuse de l’Institut Catholique de Paris publient un rapport sur les dimensions de la pauvreté en France, résultat d’une recherche participative menée pendant trois ans en associant les personnes en situation de pauvreté en tant que co-chercheuses. Ce rapport sera présenté par l’équipe de recherche le 17 octobre à 15h à Elisabeth Borne, Christelle Dubos et Olivier Noblecourt, au Ministère des Solidarités et de la Santé. Objectif : défendre la création de nouveaux indicateurs de pauvreté et contribuer à éradiquer la grande pauvreté aux niveaux national et international.

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