Entrez votre recherche ci-dessous :

Inventer un univers à plusieurs

Trois « rolistes » expliquent leur passion pour les jeux de rôle où ils se rêvent ailleurs.

«  Le jeu de rôle nous permet de nous évader du monde et de ses réalités, dans un univers fictif, plus beau ou plus sombre, dans la peau d’un ou d’une autre : un personnage. Cette autre peau offre la possibilité d’expérimenter un comportement et une attitude différente de la nôtre, dans un jeu théâtral, d’où le terme de « rôle ».
Ce n’est pas pour fuir qui on est ni ce qu’on vit. Nous le voyons davantage comme un refuge, pour mettre les problèmes un temps de côté et mieux se préparer à les affronter. Comme une grande inspiration avant de replonger.
Inspiration, c’est le mot approprié puisque pour nous, c’est aussi une activité inspirante qui stimule l’imagination, la créativité. Mais c’est aussi un jeu social mettant en scène des interactions entre les personnages qu’il va falloir faire vivre.
C’est un peu comme un rêve où, à plusieurs, nous pouvons construire, inventer un univers ou une partie d’univers. On y choisit de vivre des aventures épiques, ou drôles, ou dramatiques, dans un monde médiéval-fantastique, futuriste, d’héroic fantasy ou autre. Notre seule limite est notre imagination. »

Anaïs, 21 ans, étudiante, et Hugo, 23 ans, en découverte du volontariat

« Je fais du jeu de rôle depuis l’âge de 11 ans. J’ai commencé lorsque j’étais en colonies de vacances. J’ai eu l’occasion d’explorer une myriade de domaines (Science Fiction, Merveilleux, Médiéval Fantastique…) avec des thèmes variés (horreur, bataille, enquête…) et sur de nombreux supports (JDR sur papier, Grandeur Nature, jeux vidéos…).
Le plaisir d’incarner un personnage dans un monde aux antipodes du nôtre, d’interagir avec d’autres, d’explorer les multiples facettes de l’esprit humain aux travers de personnages est une expérience intéressante pour comprendre les enjeux sociaux dans un contexte hors du commun, mais également pour se comprendre, savoir où sont nos limites et nos réels besoins.
C’est très enrichissant d’incarner un avatar qui n’est pas nous. C’est un moyen de se libérer et de partager un moment de création dans un domaine que l’œil ne voit pas, l’imaginaire.
Je suis aussi organisateur d’un Jeu de Rôle Grandeur Nature depuis 5 ans, appelé le GN des Loups, avec une quarantaine de participants. Durant quelques jours, chacun démarre une nouvelle vie, dans un nouveau corps avec une nouvelle origine aux tendances oniriques. C’est l’une des plus belles choses qui me fut permis de concevoir, de créer et de vivre. »

Florian, 20 ans, apprenti forgeron