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Gagner en cohésion (édito du Journal d’ATD Quart Monde juillet-août 2017)

Dans notre pays, nous entendons beaucoup évoquer la cohésion sociale. Il est vrai que l’on a souvent du mal à se parler les uns les autres ou d’un groupe à un autre. Alors, s’il faut en plus penser à entretenir des liens avec ceux qui se sentent discriminés, qui sont isolés, voire qui se cachent ! Et pourtant…

Récemment, des volontaires permanents qui habitent dans un quartier populaire me racontaient comment ils essayent d’aller vers les habitants, avec une attention portée aux plus en difficultés. En tant que voisins, ils écoutent les propositions émises lors de ces échanges et ce qui ressort de ces rencontres. A partir du livre, ils soutiennent ces parents pour aller avec leurs enfants vers la médiathèque et d’autres activités culturelles du quartier. Ils encouragent une maman à fréquenter le Lieu d’Accueil Parents ou le Centre Social et elle y va seule désormais. Ils mettent en lien des familles et des acteurs du quartier, contribuant à changer leur façon de faire. Les exemples abondent, qui illustrent ce lent chemin de liens tissés, pas à pas.

Ce n’est pas toujours simple : saisir les opportunités en sachant ne pas aller trop vite, voire se faire discret à certains moments, accepter que les choses ne marchent pas toujours du premier coup, apprendre à recommencer sans culpabiliser personne… Pour permettre à tous de participer à la vie dans nos quartiers, il est important de chercher les moyens d’associer ceux qui ne sont jamais sollicités.

Nul doute que notre pays y gagnerait alors en cohésion !

Pascal Lallement, délégué national d’ATD Quart Monde