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Formation au Croisement des savoirs 28 et 29 mai à Bordeaux

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A l’initiative de Florence B. et Véréna C., responsables de l’action croisement des savoirs dans le Sud-Ouest, une formation a été proposée aux comités de cette région.

Le croisement des savoirs est né d’une question de Joseph Wrésinski, fondateur du Mouvement ATD Quart-Monde, aux universitaires à l’UNESCO : « Connaissez-vous le savoir des plus pauvres sur la société et la pauvreté ? ». Alors au cours d’un colloque à la Sorbonne, un groupe de travail s’est mis en place. Il regroupait des universitaires, des professionnels qui ont croisé leur savoir avec celui des volontaires d’ATD Quart-Monde, mais surtout celui des membres de ce mouvement qui avaient l’expérience de la grande pauvreté : ce fut la première expérience de croisement des savoirs, méthode de formation qui a fait ses preuves et pour laquelle ATD Quart-Monde est souvent sollicité. Cette démarche n’est pas une fin en soi. Elle est globale puisqu’elle permet d‘aller à la rencontre de personnes isolées par la misère. Elle ait suite aux universités populaires quart-monde où s’est travaillé le savoir des plus pauvres et qui permet de se former au militantisme.

Le samedi 28 et le dimanche 29 mai, deux toulousaines se sont formées parmi une vingtaine de personnes venues du Grand Sud-ouest « pour découvrir la démarche de croisement des savoirs et pour la mettre en pratique » dans les différents comités.

Deux membres de l’équipe nationale du croisement des savoirs ont animé ce week-end : Frédéric Subbiotto et Isabelle Furnon. Par la pratique, les présents ont travaillé en groupe de pairs (d’un côté ceux qui avaient l’expérience de la grande pauvreté, de l’autre les « alliés » qui n’ont pas cette expérience). Le travail a porté d’abord sur les représentations mutuelles grâce à un photo langage. Chacun a pu ainsi réaliser que l’expérience personnelle influence sa manière de voir et d’entrer en relation avec l’autre. C’est un moyen pour mieux se connaître et commencer un travail coopératif. Les animateurs ont proposé, le dimanche que chaque groupe travaille un plan d’action à partir d’un article de presse sur une question d’expulsion. Puis en grand groupe, un exercice de co-production a été réalisé grâce à l’analyse croisée et à la confrontation.

Pour conclure ce week-end riche en découvertes, chaque groupe a proposé un certain nombre de repères pour mieux réfléchir et agir ensemble.

Cette démarche est une belle occasion de travailler au sein des différents comités en permettant la prise de parole de chacun et en faisant surgir le savoir des personnes en situation de pauvreté, ce qui permettra d’avancer dans l’éradication de la misère.
Marie-Claire T.