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Expulsion : De la règle de droit à la réalité humaine Saint-Leu-la-Forêt (95)

Mme Biesmans, âgée de 85 ans, a reçu le 13 août 2010 un avis d’expulsion pour le 12 septembre pour retards de loyers.

Occupant un F3 depuis 12 ans, elle a bénéficié d’un plan de surendettement. Elle remboursait scrupuleusement ses dettes mais un nouvel incident l’a empêchée de continuer à payer ce qu’elle devait. En effet, elle a été agressée en voulant retirer de l’argent à sa banque, les voleurs lui ont vidé son compte et la banque a mis du temps à la rembourser.

Entre le non-respect du plan de surendettement et l’avis d’expulsion, personne ne s’est enquis de savoir pourquoi elle n’honorait plus ses échéances. La préfecture s’est contentée d’appliquer la procédure légale et donc d’envoyer le courrier menaçant d’expulsion. Cela a été extrêmement violent pour Mme Biesmans, qui s’est imaginée à la rue et a cru tout perdre.

Mme Biesmans fut heureusement soutenue par un des nombreux enfants confiés à l’ASE qu’elle a élevés. Celui-ci a su réagir face à cette inhumanité et n’a pas hésité à contacter les médias. Face à ce « scandale », le directeur départemental de I3F (société HLM) a reconnu qu’effectivement on n’expulserait pas une femme de cet âge pour une dette aussi faible (1000 euros). Cette reconnaissance est bienvenue mais c’est évidemment avant d’envoyer l’avis d’expulsion qu’il aurait fallu se soucier de la situation de Mme Biesmans. Récemment une personne âgée de 79 ans est décédée d’une crise cardiaque le jour où elle a reçu un tel courrier…

Cela nous amène à souligner qu’il ne suffit pas que les règles de droit soient respectées, encore faut-il qu’elles soient appliquées avec humanité. N’hésitez donc pas, en de pareilles situations, à vous mobiliser.