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Exemple de tract d’un Comité « Solidaires pour les Droits » Pézenas (34)

« Est-ce qu’on va nous jeter encore ? »

C’est la question que posait une enfant de 11 ans, mardi 11 mai 2010, après l’expulsion de sa famille et de ses oncles et tantes par les forces de l’ordre. Ils vivaient sur un terrain communal de Pézenas depuis 2007. Parmi les personnes expulsées, dix mineurs (de 2 à 17 ans), dont sept scolarisés à Pézenas, une jeune femme enceinte. Les quatre familles ont fui à plus de 6 km, dans la solitude du plateau de Nizas, sur la commune de Caux. Malgré tout, mercredi 12 mai, un jeune de 16 ans a pédalé jusqu’au Collège Jean Bène de Pézenas. Mais les policiers municipaux de Pézenas sont venus 2 fois par jour signifier à ces familles que, si elles n’avaient pas déguerpi vendredi 14 mai à 14h, ils viendraient les expulser encore.

Bilan pour les familles : perte de 2 caravanes, car dans la précipitation, elles ont dû rouler sur les jantes ; nouvelle fuite ; obligation de se terrer maintenant sur un autre lieu, dans une autre commune ; des enfants prostrés, qui ne jouent plus.

Que faire ?

Si vous n’êtes pas d’accord avec ces procédés, c’est le moment de le faire savoir, sans polémique, mais pour refuser l’inacceptable :

* en écrivant au journal Midi Libre ou à son forum des lecteurs sur internet, suite aux articles les 13, 14 et 15 mai. Un journal reçoit les lettres de ses lecteurs comme un courant d’opinion qui influe sur ses choix rédactionnels.

* en écrivant à la Municipalité de Pézenas pour lui demander d’assumer son engagement à permettre l’intégration d’une de ces familles à Pézenas (engagement pris en 2010 auprès du Collectif Solidarité du Piscénois, puis auprès des responsables nationaux d’ATD Quart Monde). Nos autorités et nos élus n’ont-ils pas mission de faire respecter la Convention des Droits de l’enfant, la Charte sociale européenne… ?

* en recherchant pour eux toutes possibilités d’accueil, ou d’embauche : contrats agricoles saisonniers, services à la personne, contrats d’apprentissage en mécanique, maçonnerie, peinture…

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Pour les trois quarts des gens de cette planète

il n’y a qu’une forme de voyage possible

c’est de se retrouver sans papiers

dans un pays dont on ignore

la langue et les mœurs.

On se trompe à les accuser

de vouloir changer

la vie des autres

quand ils n’ont

aucune prise

sur leur propre vie.

Dany Laferrière,

L’énigme du retour