Entrez votre recherche ci-dessous :

Idées Fausses : « En France, les prélèvements obligatoires sont très élevés à cause des dépenses sociales » Pas si simple !

Pas si simple. Les définitions de ce que recouvrent les prélèvements obligatoires diffèrent d’un pays à un autre.

En France, le taux de prélèvements obligatoires par rapport au PIB est l’un des plus élevés d’Europe, mais ces prélèvements bénéficient à chacun à travers les services de santé, d’éducation, de culture[1](idée fausse 115) et à travers la protection sociale, constituée pour presque 90 % de prestations versées à tous : santé, retraites, allocations familiales (idée fausse 104).

Si l’on comptabilisait le volume des prélèvements obligatoires après récupération par l’État des cotisations et impôts qu’il prélève auprès de ses fonctionnaires, le taux de ces prélèvements serait inférieur d’environ 10 %[2].

Dans son « Rapport sur les perspectives de financement à moyen-long terme des régimes de protection sociale 2014 », le Haut Conseil du financement de la protection sociale prévient que les comparaisons de taux de prélèvements obligatoires entre différents pays sont trompeuses, car les dépenses financées par ces prélèvements varient d’un pays à un autre. En France, le système de retraite a pris la forme d’un service publique et apparaît dans les prélèvements obligatoires alors qu’il relève souvent de régimes privés dans les autres pays. Mais au bout du compte, le coût pour le citoyen est à peu près semblable.

[Article mis à jour en décembre 2019]

ATD Quart Monde publie l’édition 2020 de l’ouvrage de référence qui démonte les idées fausses. Un indispensable !

Commandez le livre (6€)

 

 

 


[1] Les hauts revenus profitent plus que les bas du soutien public à l’éducation (études supérieures) à la culture (musées, théâtres…), etc.

[2] B. Théret, D. Uri, « La pression fiscale : une limite à l’intervention publique ? », Critique de l’économie politique n° 21, 1982.