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D’un atelier sculpture à une éco-construction

Guy Wypiorczyk est volontaire d’ATD Quart Monde. Il raconte un projet d’éco-construction qu’il a mené dans une démarche participative avec une trentaine de personnes cet été à Méry-sur-Oise.

Menuisier ébéniste de formation, je suis depuis longtemps intéressé par l’autoconstruction, l’écoconstruction. J’ai au fil des années réuni toute une documentation sur le sujet, cabane en bois, cabane perchée, earthship, habitat d’urgence etc. J’ai également été éducateur auprès d’adolescents en difficultés dans un foyer de l’enfance de la région Parisienne avant de rejoindre le mouvement ATD Quart Monde en 1991 à l’age de 33 ans. Il y a 20 ans j’avais déjà construit pour un particulier plusieurs chalets en bois pour la location.

Un atelier sculpture

En mai dernier une collègue d’ATD Quart Monde m’avait demandé d’animer un atelier sculpture pour la session « art en soi ». J’ai profité de l’occasion pour expérimenter une petite construction en terre/paille. Après avoir fouillé sur internet, je me suis lancé en utilisant les ressources locales présentes sur place, des pierres pour les fondations, des branches de noisetiers pour la structure, du foin, des orties. La terre est celle d’un voisin qui avait creusé pour construire sa maison à moins d’un kilomètre d’ici. On a aussi récupéré à droite à gauche, de l’argile, de la tuyauterie pour la cheminée, pour les bulots, un plateau et des couvercles en plastique. Seule la chaux a du être acheté.

La construction a pris deux mois environ et mobilisé une trentaine de personnes. Les idées sont venues des participants au gré de la construction. Un des participants y a vu une forme de visage et on a travaillé dans cette direction. Un autre à proposé de lui faire une coiffure à la « Mohican ». A l’intérieur nous avons construit une cheminée en terre/argile pour la cuisine, le chauffage.

 

Une construction utile

La construction servira j’espère lors des prochains chantiers d’été, aux scouts, aux enfants. L’important pour moi était de prouver que l’on pouvait réaliser une construction rapide, bon marché, écologique, sans forcement en avoir les connaissances. C’est ça le DIY (do it yourself) et puis le plus important est d’y avoir pris du plaisir, découvert nos talents et aussi se rencontrer.

Cette construction est également un projet artistique et va continuer à évoluer. Nous avons le projet de lui faire des tatouages tribal à la façon des indigènes Maoris.

Au fait, nous l’avons baptisé « l’affreux Jojo », un clin d’œil à notre fondateur, Joseph Wresinski.

Venez la découvrir et pourquoi pas participer aux finitions !

Guy Wypiorczyk