Entrez votre recherche ci-dessous :

Belles rencontres à la session Enfance d’ATD Quart Monde (janvier 2017)

Quelque 80 personnes, venues de toute la France mais aussi de Séville (Espagne) et de Varsovie (Pologne), ont participé à la session européenne sur l’enfance les 28 et 29 janvier à Pierrelaye (Val-d’Oise). Ces deux jours visaient à relancer l’action et la réflexion du mouvement sur le sujet.

 » La lecture ne vient pas spontanément, il faut provoquer le désir de livre  » : bibliothécaire à la retraite, Blandine Aurenche lit toujours aux enfants avec une association. Elle a fait un exposé passionnant sur l’importance du livre, notamment pour les plus démunis :  » A travers la lecture, les enfants découvrent le langage du récit. Or ce sera celui de l’école. Il permet de penser.  »

Elle a suscité de nombreuses questions, notamment d’animateurs et animatrices de bibliothèques de rue.  » Lorsqu’un enfant choisit un livre trop difficile, que lui dire en respectant son choix ? « ,  » Je lis à des enfants roms et je change des mots pour qu’ils comprennent : peut-on faire autrement ? « ,  » Certains disent qu’ils sont trop grands pour lire : il n’y aurait pas un problème avec l’école ? « …

Pour répondre, Blandine Aurenche a souvent évoqué des scènes vécues, comme cet enfant débarquant furieux à la bibliothèque mais incapable d’expliquer avec des mots ce qui lui était arrivé. Elle a regretté que  » l’on ne continue pas de lire aux plus grands alors que la mythologie les intéresse beaucoup « .

Les participants ont aussi suivi avec intérêt les interventions d’Isabelle Séchaud, directrice de l’Institut supérieur Maria Montessori, et de l’équipe de Tapori International, la branche enfant d’ATD Quart Monde, qui a présenté sa campagne 2017.

Echanges d’expériences et de temps forts, « Foire aux idées » autour de réalisations faites avec les enfants dans les bibliothèques de rue… Lors de la veillée du samedi intitulée « Et si on se racontait des histoires ! », les grands se sont régalés avec des lectures de contes.

Véronique Soulé

Photo : Carmen Martos