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Discrimination et pauvreté : signez la pétition « Je ne veux plus »

Les personnes en situation de pauvreté et de grande précarité subissent une double peine. Celle, évidente, de leur condition économique. Et celle, plus insidieuse, de la stigmatisation permanente qui parfois conduit à des traitements discriminants, privant ces personnes de leurs droits.

Retrouvez ci-dessous des situations de discriminations vécues.

Droit à la dignité dans la mort
Dédé est décédé le mois dernier d’un cancer. Il n’avait pas d’argent pour payer ses obsèques. Grâce à une allocation du CCAS il sera enterré, à même la terre, dans le carré des indigents du cimetière. Ses amis sont bouleversés par le traitement réservé à son corps par l’entreprise des pompes funèbres. Dédé est resté 24 heures dans le corbillard garé sur le parking, loin du magasin. Il y a passé sa dernière nuit, ne pouvant être veillé. Le jour des funérailles, la cérémonie a failli ne pas avoir lieu, parce que les employés, prêts en avance, ne voulaient pas attendre l’arrivée des proches. Véréna, une amie, s’insurge « Tout être humain doit être traité et enterré dignement, pour lui et pour ceux qui restent derrière, famille et amis. »

Discrimination à l’adresse
Quoi de plus normal que d’aller à la plage l’été ? Trouver sa place, profiter du beau temps et de la mer. Pas si simple pour Audrey, venue avec des jeunes de son quartier de la Courneuve. Dès leur arrivée, ils ont été accueillis par les gendarmes, alertés par le numéro de la plaque minéralogique du car, qui ont contrôlé leurs papiers et les ont avertis contre tout débordement. Audrey regrette « Seine-Saint-Denis signifie méfiance dans la tête des gens ».

Location au faciès
Evelyne et ses 7 enfants vivent dans un 4 pièces insalubre. Un presbytère de 150 m2 est à louer. Leur candidature est acceptée. 15 jours après la famille se voit refuser la location car « elle présente un risque d’insolvabilité » . Pourtant le montant de l’aide au logement dépasse le montant total du loyer et la famille bénéficie d’une garantie. Tout semble avoir basculé lors de la rencontre entre la personne en charge de louer le presbytère et la famille qui porte sur elle des signes visibles d’une grande pauvreté.

Une place pour les parents à l’école
Jacqueline, maman d’une petite fille en maternelle, souffre de ne pas pouvoir accompagner les sorties scolaires malgré sa volonté de participer. A chaque fois sa proposition est déclinée et ce sont « toujours les mêmes maman qui participent, des dames bien qui s’entendent bien avec la maîtresse. »

La culture pour tous
Guillaume prépare une sortie avec sa famille, c’est un moment important, ils vont au musée. Le jour J, déjeuner et visite découverte au programme. Hélas ils sont sommés de quitter les lieux, car d’autres visiteurs se seraient plaints de leur odeur. Ils ont honte et s’excusent d’être venus. Ils pensent que ce n’est pas leur place. La culture est un droit pour tous, comment se l’approprier ? Difficile question pour Guillaume.

Tous les enfants à la cantine
Benoît, 8 ans, est privé de cantine scolaire deux jours sur quatre car Pierre, son père, est au chômage. Pour Pierre cette situation est injuste parce qu’elle crée chez son fils le sentiment de ne pas être comme les autres enfants qui, eux, ont le droit de manger à l’école tous les jours et ajoute une contrainte supplémentaire qui gêne sa recherche d’emploi. Le Défenseur des Droits a récemment souhaité la promulgation d’une loi reconnaissant à tous les enfants l’accès à la cantine.

Clientèle non grata
Michel souhaite se faire couper les cheveux suite à l’annonce mise en vitrine dans le salon de coiffure « coupe offerte à toutes personnes acceptant de se faire couper plus de 3 cm de longueur ». C’est une aubaine pour lui qui vit dans la rue et doit avoir un entretien pour un emploi. Une cliente étant dans le salon, il se voit refuser l’accès. Il ne faudrait pas ternir l’image de l’enseigne.

ATD Quart Monde et 40 autres associations et syndicats (voir la liste ci-dessous) lancent aujourd’hui, journée mondiale du refus de la misère, la pétition « Je ne veux plus » pour la reconnaissance de la discrimination pour raison de précarité sociale.

Signez et diffusez la pétition !

Vous aussi, dites: « Je ne veux plus qu’on discrimine des personnes en raison de leur pauvreté! ».

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