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Deux films : L’Abri et Mon amie Victoria, et une exposition photos de Nicolás Müller

L’Abri. Fernand Melgar. Suisse. Documentaire. Sortie nationale 4 Mars 2015

A Lausanne, un centre d’accueil de nuit : chaque soir les veilleurs/gardiens doivent se livrer à une sélection  inhumaine qui permettra de faire entrer cinquante personnes immigrées en situation précaire, la plupart de langue espagnole. Le  bunker  se trouve à l’écart de la ville, caché en sous-sol dans un parc : la beauté de la neige contraste avec la grisaille d’un long couloir en béton, image obsédante. Lumière électrique, pièces sans fenêtres où l’avenir et l’espoir semblent se rétrécir. Le réalisateur lui-même né à Tanger, arrivé avec ses parents dans les années 60, a pu être naturalisé juste avant le durcissement de la loi suisse (en 2006). Cinéaste autodidacte, il donne à voir une facette méconnue de son pays d’accueil.

Pour des projections à la demande, contacter : hague.philippe@gmail.com (Dissidenz distribution)

Mon amie Victoria. Jean-Paul Civeyrac. France. Fiction. 31.12.2014 . Actuellement peu de salles au cinéma. Téléchargement légal.

Un soir, Victoria enfant est recueillie à la sortie d’école dans une maison bourgeoise, y découvre un confort et une existence inconnus. Plus tard jeune-fille, elle a une brève aventure amoureuse avec l’un des fils de famille. Une enfant cachée naît de cette passade. L’enfant sera finalement accaparée par la belle-famille, au mépris de la sensibilité de Victoria. Le cinéaste dépeint subtilement un processus pervers : sous couvert d’affection bien-pensante, de bienveillance cruelle, d’intégration à tout prix, la jeune mère est niée, dépossédée de son identité. (Librement adapté de la nouvelle Victoria et les Staveney de Doris Lessing)

Exposition photos Nicolás Müller (1913-2000). Traces d’un exil. Partenariat Jeu de Paume/ Château de Tours.

nicolas mullerJusqu’au 31 mai 2015. Né en Hongrie, N.M. doit s’exiler dans les années 1930. D’abord en France, puis au Portugal, au Maroc, finalement en Espagne,  il révèle une œuvre encore peu connue, marquée par l’intérêt pour des sujets à caractère social : ouvriers agricoles, dockers de Marseille ou Tanger, enfants des rues, marchands ambulants.
Bella Lehmann-Berdugo