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Des nouvelles du Comité de Mont de Marsan

Ce comité a été crée en 2009 pour des familles Rroms menacées d’expulsion et sans relogement. Sur le thème « Pas de toit, pas d’école», il avait alerté les élus qui avaient fait une demande de logement à l’Agence Départementale pour la protection des Populations qui avait accordé 2 ALT, d’un montant insuffisant pour couvrir le loyer, mais compensé par le Secours Catholique qui en assume la gestion. En juin 2011 deux appartements HLM ont été accordés. Dans le premier, qui accueillait les familles Rroms, tous les adultes ont été arrêtés, dispersés dans des prisons de la région.

Les 7 enfants, après une prise en charge temporaire par le Comité ont été recueillis par les grands parents à Cenon. Il faut souligner le travail important de certaines personnes du Comité pour maintenir les liens avec les parents emprisonnés, en assurant des visites et aux enfants et aux parents. A ce jour, un couple est en liberté conditionnelle, a récupéré trois enfants et est à nouveau logé.
Dans le deuxième, le comité a fait le choix d’accueillir des familles déboutées du CADA de Mont de Marsan, sans revenus, mais à la condition que des recours juridiques soient entrepris.
Ainsi, se sont retrouvées, dans un F4, une famille avec ses 2 enfants, et une famille avec 4 enfants. Bonnes nouvelles, les mères ont été régularisées (malades.) Ainsi, les 2 familles vont pouvoir rechercher du travail et faire des demandes en HLM. L’accueil de ces familles en détresse a été bénéfique et conforte la nécessité de continuer.

Quelques réflexions :

C’est l’intégration scolaire des enfants qui a été la plus positive, avec une assiduité longue à se mettre en place mais des progrès certains, dans une école particulièrement accueillante. Pour les Rroms, la nécessité de la scolarisation est devenue enfin une réalité chez les parents. En dehors de l’école, les enfants font du foot.
Pour les familles Rroms, l’accompagnement s’avère de plus en plus compliqué. Elles vivent dans l’angoisse du procès et leurs perspectives d’avenir sont bouchées : pas de papiers, pas de travail et surtout pas d’identité malgré toutes les démarches multiples. Que va-t-il advenir à la sortie de prison ? La difficulté est de ne pas tomber dans l’assistanat. L’alphabétisation, cependant fondamentale, est peu suivie. La lassitude nous gagne, d’autant plus que la tâche retombe sur peu de personnes. Comment trouver d’autres relais ?

Pour les familles déboutées, malgré leurs situations fort douloureuses, l’approche est plus dynamique et toujours dans l’espoir d’une vie qui peut s’améliorer.

Par ailleurs, viennent se greffer des problèmes financiers. En effet, trouver des ressources pour payer les charges locatives de plus en plus importantes, soit par des dons, soit par des activités (théâtre, concert…) devient fort aléatoire et de plus les crédits d’Etat de plus en plus incertains.
Nous n’avons pas oublié que le Comité Solidaire pour les Droits a été créé pour permettre des lieux sécurisants mais transitoires, tremplins vers un mieux être, une autonomie, pour des enfants et leurs parents en détresse et particulièrement démunis…Oui, mais jusqu’à quand ?

CIRCULAIRE DU 26 AOUT 2012
Une circulaire interministérielle, texte signé par plusieurs ministres et qui a autorité sur les préfets a été rendu le 26 août 2012. Il rappelle que les préfets se doivent de respecter les décisions de justice. Ils doivent mettre fin à l’occupation illicite d’un terrain lorsque cela a été ordonné par un juge ce qui signifie faire évacuer les personnes occupant ce terrain y compris avec l’aide de la police.
Mais la circulaire rappelle qu’il faut aussi assurer un traitement égal et digne de toute personne en situation de détresse sociale. Cela implique que les préfets doivent intervenir bien avant la décision de justice pour rechercher des solutions qui aideront à l’insertion des personnes (scolarisation, santé, emploi, logement, mise à l’abri.)