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Des jeunes du Quart Monde ont rencontré le premier ministre.

Vendredi 20 mai 2011, de 11h30 à 13h, Monsieur François Fillon, Premier Ministre, a reçu une délégation du Mouvement ATD Quart Monde, dont beaucoup de jeunes qui vivent dans des conditions difficiles. Cette rencontre avait été demandée à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, après une année de rencontres entre des jeunes de France et d’Europe.

Loin d’une participation-alibi des personnes très pauvres, ce travail de longue haleine a pris en compte l’avis de tous. Cette rencontre avec le Premier Ministre, comme celle qui avait eu lieu avec Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies, le 19 octobre 2010, avait pour but, tout en rappelant la réalité de la vie des personnes très pauvres aujourd’hui en France, de lui proposer des pistes de changement.

Ces jeunes affirment des priorités :

Refuser les discriminations subies en raison de la pauvreté.
La discrimination s’est intensifiée mais surtout banalisée depuis une dizaine d’années. Elle bat en brèche de nombreux droits comme le droit au logement quand certains habitants refusent la construction de logements sociaux dans leur quartier ou encore le droit au travail quand on refuse d’embaucher quelqu’un à cause du lieu où il habite…
Un signal fort pour combattre cette discrimination serait la ratification des textes internationaux permettant de prendre en compte le critère de l’origine sociale comme un critère officiel de discrimination, ainsi que l’a recommandé la Halde à plusieurs reprises.

Garantir à tous les jeunes éducation, emploi et formation
Comme ils le répètent inlassablement, c’est d’abord un emploi que veulent les jeunes les plus défavorisés lorsqu’ils sortent de l’école humiliés, mal orientés et sans bagage. Ils ont besoin de soutenir leur famille, de se sentir utiles et surtout capables.
ATD Quart Monde a expérimenté une démarche qui a fait ses preuves, elle consiste à trouver d’abord un emploi pour celui qui n’en a pas et à organiser sa formation ensuite, au sein de cet emploi. Elle implique que cette formation, conçue avec les salariés, fait partie du temps de travail ; elle est donc rémunérée à ce titre.

Rencontrer le Premier Ministre était une étape importante pour ces jeunes qui voudraient voir rétablie la justice sociale pour tous. Cependant ils souhaitent qu’on n’oublie pas que ce qui est aussi nécessaire, c’est un véritable sursaut civique de toute la société.

Ils appellent à une mobilisation citoyenne qui permettrait enfin d’obtenir l’application des droits fondamentaux pour tous.

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Typhaine Cornacchiari
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