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Des inégalités scolaires et territoriales

La Seine-Saint-Denis, l’un des départements les plus pauvres de France, a le plus fort taux d’enseignants de moins de 35 ans et donc peu expérimentés (53,4 %, contre 23,5 % en moyenne). C’est là aussi que les enseignants restent le moins longtemps dans leur établissement (30,8 % y sont plus de cinq ans, contre 50,9 % en moyenne), une instabilité considérée comme un handicap pour la réussite des élèves. C’est ce qui ressort des études publiées le 24 octobre 2018 par le Cnesco (conseil national d’évaluation du système scolaire), portant sur les inégalités scolaires d’origine territoriale.

En France, les territoires défavorisés ont généralement moins d’enseignants expérimentés et plus de contractuels. En Île-de-France, la part des professeurs jeunes et des non titulaires varie du simple au triple entre les territoires favorisés et ceux en grandes difficultés – Paris ne compte que 4% de contractuels.

Les collèges situés dans les zones les plus défavorisées ont par ailleurs un taux de stabilité des enseignants presque deux fois plus faible que dans les zones plus favorisées. Si l’on regarde les épreuves écrites 2017 du brevet, les taux de réussite dans les collèges publics varient sensiblement selon les territoires. On a quatre fois plus de chance de sortir avec un bon niveau d’un collège favorisé dans les Yvelines que d’un collège défavorisé.

L’OCDE a récemment pointé la ségrégation sociale comme le facteur principal d’inégalité dans l’école française.

Pour en savoir plus: www.cnesco.fr