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Créations et débats au Festival des savoirs et des arts de Noisy-le-Grand

Du 22 au 27 juillet 2019, la place Joseph Wresinski, à Noisy-le-Grand, a accueilli le Festival des savoirs et des arts. Des ateliers créatifs et sportifs, mais aussi des temps de réflexion sur les droits des enfants ont remporté un franc succès auprès des petits comme des grands.

Chaque après-midi, un joyeux vacarme retentit au sein du quartier des Hauts-Bâtons de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Munis de nombreux instruments de musique et d’un micro, une dizaine d’enfants déambulent dans les rues et invitent les habitants à venir participer au Festival des savoirs et des arts. La petite troupe devient de plus en plus nombreuse, puis s’éparpille dans les différents ateliers proposés : musique, masques, création de bracelets, céramique, sensibilisation au tri collectif, pétanque, coloriage…

« Beaucoup d’enfants ont été fidèles à  ce rendez-vous. Malgré la chaleur, les habitants sont venus », se réjouit Maïmouna, volontaire permanente d’ATD Quart Monde. À la table des coloriages, une petite fille dessine avec application, tandis que sa grand-mère découvre juste à côté comment fabriquer un bracelet brésilien. « Cela fait plaisir de voir des parents et des enfants s’amuser ensemble. Beaucoup de mamans, et même quelques papas, sont venus assister avec leurs enfants à l’atelier yoga. C’est gratifiant pour tout le monde, les enfants sont fiers de voir leurs parents faire la même chose qu’eux », constate Mia, engagée avec le Mouvement au Luxembourg et venue passer quelques semaines à Noisy-le-Grand.

Réflexions sur les droits des enfants

Installés par terre sur une couverture, Adama, Fatoumata, Samy et Maya se sont lancés dans de grands débats : « Les enfants ont-ils les mêmes droits que les adultes ? », leur demande Romane, stagiaire à ATD Quart Monde.  Ils ont entre 7 et 10 ans, mais sont intarissables sur le sujet.

« Les enfants ont le droit de jouer, d’écrire, d’écouter de la musique, mais les parents, eux, ils dirigent la maison, ils gèrent l’argent et ils s’occupent de nous. Les enfants ont aussi le droit d’aller à l’école, d’apprendre, parce que sinon ils ne sauront pas lire, écrire et parler », explique Samy, 10 ans. Après avoir listé leurs droits, tous s’accordent sur la conclusion de Fatoumata : « On a le droit d’être libre. »

Les quatre enfants abandonnent la discussion pour aller participer à l’atelier « reportage ». Caméra en main, ils s’improvisent journaliste d’un jour en interrogeant tous les participants sur leurs impressions sur le festival. À leur côté, Rihaneh, 7 ans, rêve de tenir la caméra, mais en attendant, elle prend des notes très sérieusement sur un carnet.

Sur la couverture de Romane, un nouveau thème est lancé : l’égalité filles-garçons. Seuls deux enfants sont présents, Théophile et Brady, mais le sujet semble les faire réfléchir. À la question « les garçons peuvent-ils pleurer ? », ils répondent en chœur : « Non, parce que ce sont des hommes ». Pourtant, ils se rendent compte que cela leur arrive parfois de verser quelques larmes. « C’est une émotion humaine », concède finalement Brady, 7 ans, qui préfère partir faire des coloriages.

Le dernier jour du festival, un défilé permet à chacun de montrer ses créations, mais aussi de chanter sa chanson préférée. Après deux Festivals des savoirs et des arts cette année, l’équipe de Noisy-le-Grand donne déjà rendez-vous pour l’année prochaine et invite petits et grands à participer aux nombreuses animations organisées toute l’année.

Photos et texte : Julie Clair-Robelet