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Conditions préalables au souci de soin

« Le meilleur pour les pauvres ». Bruno de Goer propose des pistes pour que se bâtisse une partenariat sur le durée entre le monde médical et les plus pauvres.Bruno de Goer est médecin généraliste hospitalier et coordinateur de la PASS de Chambéry. Il s’interroge sur les conditions générales de soins et sur leurs effets sur la guérison. Il propose des pistes pour avancer face à un certain nombre de difficultés.

L’exigence de qualité

On ne peut pas accepter une médecine au rabais, de seconde zone. La médecine en direction des plus pauvres doit pendre en compte les avancées récentes de la recherche médicale notamment que l’homme ne se réduit pas à un modèle mécanique.

Continuité et confiance

La guérison est un processus mêlant santé physique et santé mentale. Les personnes précaires ont souvent des parcours de ruptures, il ne faut pas qu’il se sentent abandonnés par les médecins non plus. Il faut construire une relation stable, éviter le turn-over et améliorer la communication entre les professionnels.

Construire un partenariat

Le médecin ne peut travailler seul, il doit s’inscrire dans une dynamique avec les autres professionnels et les bénévoles. Il doit partager les seules informations utiles à l’évolution de la situation, en maintenant le secret médical, avec l’accord du patient et en prenant garde à ne pas l’enfermer dans un réseau filet.

Aller plus loin. Vers le champ politique ?

Aujourd’hui on assiste à la création de barrière à l’entrée de la CMU et à la multiplication de dispositifs spécifiques comme les PASS. Tout ceci va à l’encontre de la philosophie même de la loi de lutte contre les exclusions de juillet 1998 dont l’accès de tous aux droits fondamentaux est le socle.

Travailler avec les gens concernés

La difficulté est des prendre en compte la pensées des personnes qui ont une expérience de l’exclusion. Il faudrait arriver à les faire participer à la réflexion utile aux instances dirigeantes sans pour autant les mettre en danger.

Si on adoptait ces pratiques aux public en très grande difficulté ne serait ce pas toute la population qui en bénéficierait?

Le nouveau management public est-il néfaste à la santé mentale? doc ici: Rhizome_36_BD_2_