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Comment travailler en groupe à partir d’un récit ?

Travailler collectivement à partir d’un ou de plusieurs récits permet d’organiser des
réflexions autour d’expériences vécues à partir desquelles peuvent se construire des propositions
pour une école pour tous. Cette méthode permet de réfléchir ensemble pour comprendre les raisons
qui ont conduit au déroulement d’une situation donnée, en allant du plus évident au plus subtil.

Connaître les causes profondes qui ont conduit à une situation d’échec permet de savoir sur
quoi on doit et on peut agir pour faire changer la situation véritablement. Connaître les causes
profondes qui ont conduit à une situation de réussite permet de savoir quelles conditions on doit de
nouveau réunir pour que la situation positive se renouvelle.

Les étapes de la méthode

Un récit est distribué à chaque participant. Tout au long des échanges, une ou deux personnes sont
responsables de prendre des notes sur tout ce qui est dit. Le tout est restitué sur une « affiche
iceberg » représentant les différentes strates de l’iceberg.

a- Tout d’abord un temps de lecture silencieuse, puis quelques minutes de réflexion personnelle
(les participants peuvent écrire quelques mots pour fixer leurs pensées).

b- Un premier tour de table pour échanger sur ce que chacun a compris de la situation. Cela permet
d’expliquer certains mots ou faits qui auraient pu être mal compris. Il peut être intéressant de voir si
tous les participants comprennent le récit de la même manière, s’ils réagissent sur les mêmes
éléments, s’ils identifient les mêmes conclusions.

c- Puis chaque participant dit quelle est selon lui la raison évidente qui a déclenché la situation, par
un mot ou une expression. Toutes les contributions sont notées sur une grande feuille de papier.

d- Ensuite le groupe reprend tous les éléments apportés et essaie de dégager la raison qui revient le
plus souvent et qui paraît la plus évidente pour expliquer la situation étudiée : c’est la partie émergée
de l’iceberg, ce qui est visible dès le départ et qui semble évident.

e- Enfin un deuxième tour de table, donc un temps d’approfondissement : chacun réfléchit à la
cause de la raison évidente
, au « pourquoi » de ce qui paraît expliquer le déroulement de la
situation. Et ainsi de suite avec chaque « pourquoi » trouvé par les participants, jusqu’au plus
profond de l’analyse. C’est la partie immergée de l’iceberg, les différents degrés d’explication qui ne
sont pas perceptibles au premier abord.

Un travail de compréhension de chacun

Les raisons ne sont pas forcément explicitées dans le texte. Il peut y avoir plusieurs raisons
évidentes, et il n’est pas toujours possible de construire un enchaînement strict de raisons. Il ne faut
pas que cela bloque la réflexion collective, il ne s’agit pas d’un exercice de logique pure.

Au moment de la recherche des causes, refuser les jugements, les suppositions sur ce que les
autres pensent. On ne sait pas ce que l’autre pense, on sait seulement ce qu’il a fait et ce qu’on a vu ;
ce qu’il dit et ce qu’on a entendu ; ce qu’en pense soi-même.

On peut identifier des causes à partir de ce qui est écrit dans le texte ou à partir de ses
propres expériences semblables, ou très proches.

On demande au participant d’expliquer, d’argumenter (« Pourquoi est-ce qu’on dit ça? »)
avant de l’inciter à aller plus profond. Ne pas avoir peur de dire « Je ne sais pas » quand on ne sait
pas, surtout ne pas inventer.

Veiller à des tours de table, durant lesquels chacun à du temps pour s’expliquer, sans être
interrompu.

On ne cherche pas à convaincre l’autre, on essaie de comprendre pourquoi chacun pense ce
qu’il pense. S’il n’y a pas d’accord, on peut indiquer des points de vue différents sur l’affiche.

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