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Claire Gosnon, dessinatrice : « Je suis très fière de pouvoir apporter un petit coup de pouce à notre échelle pour que les mentalités changent »

 

Claire Gosnon est dessinatrice. Elle participe à la bande dessinée « Stop aux idées fausses sur les pauvres » dont la campagne de financement participatif est en cours. Elle a accepté de nous parler de son travail et de sa participation dans ce projet.

 

Pourriez-vous nous décrire un peu votre travail ? Quels sont vos thèmes de prédilection ?

En général, mon dessin est assez dynamique avec des couleurs pêchues et toujours un trait claire-gosnond’humour. J’aime travailler sur des thèmes un peu engagés, qui toucheraient l’humanité à différentes échelles. J’ai d’ailleurs ouvert un blog sur les « goujesqueries » de certains hommes où je relate des faits de façons humoristiques. J’ai pu exposer certains dessins lors du féministival Wonder Women en mai à la Bellevilloise et en éditer un livre, « Goujats mode d’emploi’ ! Je travaille également sur un livre illustré sur le harcèlement de rue. Le dessin étant un moyen d’expression, ça me permet de traduire ce que je ressens, de parler de vécu et d’en rajouter légèrement. Je ne déforme pas la réalité mais je la gonfle un peu, histoire de la rendre plus rigolote !
Pourquoi avez vous rejoint ce projet ? Est-ce votre premier album à plusieurs mains ?

C’est Greg Newman qui m’a contactée; j’ai été touchée et surprise par son email. La pauvreté est un thème qui concerne tout le monde, et je suis très fière de pouvoir apporter un petit coup de pouce à notre échelle pour que les mentalités changent et que les choses évoluent. Je trouve que l’idée d’une BD est bien vue car nous, auteurs, nous retranscrivons nos idées sur la pauvreté de manière distrayante, avec une pointe d’humour. Le message passe plus facilement, ce qui peut justement amener à ouvrir les esprits étriqués.

Je trouve que c’est un projet intéressant car le fait qu’il y ait différents artistes qui travaillent dessus, aide à montrer que l’on se sert tous les coudes et que nous sommes dans le même bateau. Je peux dire que c’est mon premier album à plusieurs mains « engagé » mais je fais également partie d’un collectif BD, où l’on édite un fanzine chaque année composé de multiples dessinateurs.
Quel est le thème de votre histoire ?

Le thème parle de l’État qui n’a plus les moyens de créer de l’emploi, en gros cela parle du chômage… que « si l’on veut travailler, on trouve » et qu’ « il vaut mieux un petit travail que pas de travail du tout »…
À qui offririez vous cet album ?

Peut-être justement aux gens qui ont les idées arrêtées, ça leur permettra de comprendre un peu mieux les choses sans les déformer.

Propos recueillis par Chloé Moitié le 6 décembre 2016.