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« Le chèque, pas le plus important »

Delphine Lalu est directrice de la fondation du groupe AG2R-La Mondiale et s’apprête à siéger au Conseil économique, social et environnemental comme représentante des fondations.

«Nous avons un partenariat inscrit dans la durée avec ATD Quart Monde. Nous avons débuté avec la mallette pédagogique Tapori. Nous soutenons désormais le projet de promotion familiale Lille-Fives à hauteur de 15 000 euros par an, dans le cadre d’un partenariat de trois ans renouvelable. Et depuis peu, nous soutenons aussi le projet Territoires zéro chômeur de longue durée – à hauteur aussi de 15 000 euros.

Souvent les fondations d’entreprises demandent, lorsqu’elles financent quelque chose, que cela se sache. Avec ATD Quart Monde, ça ne marche pas. Ce qui me convient. Il faut être discret si l’on veut prendre des risques, comme avec l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée. Si cela n’avait pas été ATD Quart Monde, sa force morale, sa capacité à tenir tête et sa discrétion, je n’aurais jamais proposé de la soutenir.

Les associations mettent volontiers en avant leurs partenaires publics, et non les privés. Ce n’est pas juste. Il faut savoir reconnaître que l’on n’est pas seul. Pour moi, il n’y a pas que l’argent. Le plus important est la relation que l’on arrive à construire. Pour bien connaître un projet, il faut aller sur place, participer. Je suis allée à Noisy-le-Grand, j’ai visité l’entreprise solidaire TAE (Travailler et apprendre ensemble)… Avec ATD Quart Monde, il y a une culture selon laquelle tout le monde est au même niveau, y compris avec un chéquier. C’est magique.

Je suis une alliée de coeur. Je partage vos valeurs, la conviction que toute personne peut penser, le refus du caritatif, la volonté de non-marketing. J’ai eu le sentiment de connaître ATD Quart Monde dès que je l’ai rencontré. »