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« Pouvoir donner son avis », Université Populaire Quart Monde du 18/11/2017 au Mans

Ce samedi 18 novembre 2017, nous avons repris le chemin de l’Université Populaire Quart Monde (UPQM).

Nous sommes 6 groupes locaux à participer: Angers, La Flèche, Nogent-le-Rotrou, Poitiers, Tours et Le Mans. C’est dans cette dernière ville où nous nous rassemblons, dans un lieu de savoirs puisqu’il s’agit de l’université.

Le groupe du Mans est chargé de l’accueil autour d’un café, apprécié par tous, notamment ceux qui viennent de loin et se sont levés tôt. Les retrouvailles sont sympathiques car nous commençons à nous connaître. Ce temps d’échanges est recherché avant de porter notre attention sur le thème du jour.

La participation à l’UPQM est exigeante. Elle demande une régularité – en tenant compte des contraintes de chacun – , un déplacement bien matinal pour certains et un travail préparatoire pour tous.

Notre thème du jour: Pouvoir donner son avis . Nous voulons que, dans notre pays, chacun puisse donner son avis, que cet avis soit respecté et pris en compte par les autres. C’est cela, vouloir toujours plus de démocratie.

Ce sont Béatrice et Franck, alliée et militant de Tours, qui animent. Nous commençons avec les nouvelles du groupe, la présentation des nouveaux et de notre invité. ll s’agit de Claude Haroux de Tours, ancien instituteur, très engagé dans le monde associatif.

Franck, l’animateur, nous invite alors à prendre la parole en demandant à un membre de chaque groupe, non pas de répéter l’ensemble des échanges qui ont eu lieu lors des réunions préparatoires, mais de transmettre l’idée forte qui a émergé.

Les échanges commencent, l’objectif de l’université populaire étant de réfléchir ensemble. Pour débuter, nous rappelons ce que signifie « Démocratie »: c’est faire société  … c’est le rassemblement de l’ensemble des citoyens… c’est le peuple qui exerce sa souveraineté par lui même.

Puis, nous abordons les différents lieux où il est possible de donner – ou pas – son avis: lors du vote, à ATD Quart Monde, dans des lieux du quotidien comme l’école, la famille, le domaine de la santé. Nous essayons de dresser une liste mais ce n’est pas aussi simple que nous le pensions car les avis divergent: pour certains, c’est possible; pour d’autres, ce ne l’est pas. De plus, lorsque nous le donnons, est-il pris en compte pour autant ?

Alliés ou militants, la prise de parole n’est pas toujours facile d’autant plus qu’il faut parler au micro. Certains hésitent à s’exprimer mais quelquefois, le témoignage de certains militants encouragent les autres à prendre la parole pour dire ce qu’ils pensent ou faire part à leur tour de leur expérience.

Marie-Annick rapporte que des gens de son quartier pensent qu’ils n’ont pas le droit de voter parce qu’ils sont pauvres. Mado ajoute que certaines personnes ne connaissent pas leurs droits. Pour ne pas gêner les échanges, nous décidons de ne pas applaudir mais de lever les mains pour manifester notre accord ou notre soutien.

L’animateur enchaîne sur les conditions nécessaires pour pouvoir donner son avis sans crainte. Nous pouvons échanger lorsqu’il y a, face à nous, de la bienveillance et du respect. Cécile affirme que depuis qu’elle est à ATD Quart Monde, « ça m’a donné plus confiance en moi ». Dominique souligne qu’il s’exprime sans crainte dans les conseils citoyens car il ne parle pas en son nom propre mais au nom des habitants de son quartier. Jean-Claude rapporte qu’en se rassemblant autour d’une pétition, les locataires ont obtenu la réparation de l’ascenseur.

Puis, nous réfléchissons sur quoi nous aimerions qu’on nous demande notre avis. Il en ressort que c’est essentiellement dans le milieu scolaire où les parents veulent pouvoir donner leur avis sur l’avenir de leurs enfants.

L’invité souligne la qualité du travail préparatoire et le climat de respect et de tolérance dans la salle. Il nous parle d’une éducation à la bienveillance, de la force du groupe dans l’action et d’oser (parler, agir). Il rappelle que nous pouvons ne pas être d’accord mais que nous devons respecter les règles du vivre-ensemble. Il mentionne que les réseaux sociaux sont un des points de rencontre des débats démocratiques.

Les enfants présents ce jour-là ont également réfléchi au thème de l’UPQM. Ils ont dit qu’ils pouvaient parler et être écoutés en famille. L’une a précisé qu’elle échangeait avec sa grand-mère. Une autre a exprimé que les grandes personnes parlaient beaucoup entre elles et n’entendaient pas toujours les enfants. Aux questions : » Et à l’école ? » les enfants ont unanimement répondu qu’on ne pouvait pas parler à l’école. « Et à la récréation ? » les réponses n’étaient pas vraiment affirmatives, mais oui, ça pouvait arriver avec d’autres élèves.

La matinée s’est terminée par la distribution des Echos, notre journal relatant l’Université populaire précédente sur le thème des jeunes.

Puis nous avons passé un moment convivial autour d’un repas partagé.