Entrez votre recherche ci-dessous :

« Ce qu’il faut que vous entendiez… »

Ce qu’il faut que vous entendiez c’est la liberté laissée aux parents de décider pour leurs enfants.

Lors de l’entrée de ma fille au collège, j’ai eu des problèmes pour l’inscrire. Pour aller l’inscrire, j’ai été jugée. A la façon dont je parlais, le lieu où j’habitais, la directrice du collège diminuait l’enfant en disant qu’elle ne pourrait pas suivre. Au final, il a fallu que le directeur de l’école primaire fasse un mot, qu’il transmette ses notes pour que ma fille soit inscrite. A cette époque, je n’étais pas libérée de pouvoir parler librement.

Un autre exemple : on me disait il faut que vos enfants aillent à l’internat. Soit c’est moi qui les mettais, soit c’était le juge. Finalement on ne me laisse pas le choix sur l’orientation de mes enfants. Cette expérience m’a donné l’impression d’être jugée et que ce jugement valait aussi pour mes enfants. J’en ai compris qu’il fallait pas que je me montre, car sinon on va juger mon enfant, juste sur l’apparence. C’est une des raisons pour lesquelles les parents ne vont pas aux réunions.

J’ai aussi compris que quand je fais des démarches seules, les portes se ferment alors que si je suis avec quelqu’un qui s’exprime bien, ça y est je passe ! On veut y arriver, mais on nous casse la baraque à chaque fois.

Ce que j’aurais voulu à cette époque, c’est être écouté, être reconnu comme une personne. On peut s’apprendre des choses ; on peut vous apprendre des choses. Pour dialoguer entre les instituteurs et les parents, il faut accepter que la manière de parler est différente. Moi, les mots ne sortent pas naturellement et parfois ça peut partir en bombe. A l’inverse, c’est une souffrance de ne pas comprendre ce que dit l’instituteur ou le professeur car son langage est trop compliqué.