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« Bien vivre dans son logement », 28 mai 2015 à Reims

Pas de routine pour la dernière Université Populaire Quart Monde de l’année en Champagne Ardenne !

Tous les participants étaient placés en cercle, pour bien se voir et s’entendre.

Pour faire tourner le micro, c'est du sport !
Pour faire tourner le micro, c’est du sport !

Le thème était celui du logement. Nous avons reçu deux invitées : madame Malassagne, directrice générale adjointe d’un organisme logeur de la Marne, et madame Kaufman, chef de service « habitat et villes durables » à la DDT de la Marne (direction départementale des territoires).

Bien vivre dans son logement, c’est quoi ? Les réponses étaient sincères : vivre dans un logement en bon état, sain, avoir assez de place pour bien vivre en famille, avoir un petit balcon, peut-être un petit jardin… vivre tranquillement.

Des souhaits qui peuvent sembler faciles à satisfaire, mais pourtant, on en est encore loin ! Depuis 2007, la loi permet un recours pour obtenir un logement (DALO), mais on doit aller plus loin encore : notre société doit garantir à tous de bien vivre dans son logement.

Les groupes de préparation avaient aussi réfléchi aux difficultés liées au logement ; ils ont illustré une difficulté sous forme de « théâtre-image ». Les présentations permettaient de bien comprendre que ces problèmes avaient des conséquences énormes sur les conditions de vie des habitants.

Peut-on refuser un logement au 10e étage ?
Peut-on refuser un logement au 10e étage ?

Plusieurs thèmes ont été abordés : la sécurité, le bruit, les logements pas insonorisés, les malfaçons dans les constructions neuves, les logements insalubres et les demandes de travaux qui restent sans réponse…Les sujets étaient graves, et on sentait l’émotion à parler de conditions de vie difficiles, mais l’humour n’était pas loin et nous avons eu droit à de bons moments lors de la présentation des scènes.

Quand une famille demande un logement, est-ce qu’elle a le choix d’accepter ou de refuser une proposition ? La réponse des invités semble dure, quand on est en précarité, en général, non il n’y a pas le choix. C’est-à-dire que le choix est fait par l’organisme logeur en fonction des ressources. Mais pourtant sur les demandes on peut donner des préférences pour un quartier, pour ne pas habiter en étage… l’organisme essaie d’y répondre. Mais s’il ne peut pas, il doit quand même loger car l’Etat vérifie que l’obligation de loger est respectée.

Il reste la possibilité de demander des travaux, des améliorations pour le logement ou pour l’environnement. C’est long, on a souvent le sentiment de ne pas être entendu. Mais certains ont eu l’expérience de succès grâce à la mobilisation collective : on est plus fort à plusieurs.

Pour améliorer la vie de tous, des solutions simples seraient parfois suffisantes : des ralentisseurs dans la rue, devant les écoles… des aménagements de salles de bain pour des personnes ayant des problèmes de santé…des assurances qui couvrent vraiment les problèmes de logements insalubres… Les habitants ne manquent pas d’idées. Se regrouper est apparu une solution efficace pour se faire entendre auprès d’un bailleur. Les discussions de la soirée permettent de redonner du courage et se dire qu’en s’associant à plusieurs, on peut mieux se faire entendre.

Madame Kaufman a écouté avec grand intérêt les échanges. Elle nous a assuré qu’elle parlerait de nos questions et propositions dans ses réunions de travail. « Il y a nécessité de dialogue entre les bailleurs sociaux et vous. J’espère être un relais pour qu’ils puissent mieux vous répondre ».

A partir des propositions faite en préparation et au cours de la soirée, nous pouvons préparer une contribution collective et aller la présenter aux bailleurs sociaux au nom du Mouvement ATD Quart Monde. Ce sera la suite de cette Université Populaire.