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Bibliothèque de rue de la Cité du Parc à Toulouse. Première expérience Tapori Mars-avril 2014

C’est notre première expérience Tapori. Elle a pu être menée à bien grâce à Marianne, 21 ans, stagiaire de l’Institut Catholique de Toulouse pour plusieurs semaines. Une fille exceptionnelle qui est rentrée tout de suite dans la démarche Tapori alors que les autres animatrices étaient plus réticentes, car c’est autre chose que de lire des livres : on va plus loin avec les enfants. Jusqu’où aller si les enfants expriment des choses très personnelles ?
Il a été décidé que pendant que les autres animatrces liraient avec les enfants, Marianne et moi, nous nous mettrions un peu à l’écart avec les plus grands(es). Nous avons pris 3 mercredi après-midi (15h30-17h) avec d’abord Fatma, Maissa, Ferthaous, Sarah, Hajar puis avec Mariame, Malika et sa soeur Chérifa, Selma pour la dernière séance. Sur 3 mercredi après-midi, que des filles ! D’ailleurs nous voyons de moins en moins de garçons à la Bibliothèque de Rue.
A partir de la Lettre de Tapori n°389, nous avons construit l’arbre des droits de l’enfant. Les filles, 8-11 ans, ont découpé des racines, des morceaux d’écorce selon le modèle proposé. Elles ont écrit dessus des droits. Elles discutaient entre elles pour savoir si c’était bien un droit (aller à l’école : un droit ou un devoir ?).   «C’est important d’étudier pour plus tard ». Le droit de jouer, de ne pas se faire taper. Elles sont revenues plusieurs fois sur la nourriture. Le mercredi suivant aucune de ces filles n’était là. Marianne a découpé dans du papier kraft un tronc d’arbre que nous avons collé sur le mur de la salle des copropriétaires avec l’accord du président de l’association qui trouve ce que nous faisons très bien.
Elle a commencé à découper dans un papier vert les ramures de l’arbre. On a collé tout ça. Le mercredi suivant, avec le 2ème groupe de filles nous avons fini l’arbre, lu et collé les droits qui avaient été écrits par le groupe précédent. Puis elles ont dessiné et colorié des fruits pour coller sur l’arbre. Elles y ont écrit ce qu’on peut faire pour que les droits soient respectés et ce qui est nécessaire pour qu’on vive en paix.. Je leur ai lu le Tapori avec le joli arbre en couleur et ce que disaient les enfants de la République du Congo, de France et d’ailleurs. Elles ont demandé ce qu’était Tapori. Je leur ai expliqué et qu’on allait prendre en photo notre arbre et l’envoyer à Tapori pour que les autres enfants voient ce que l’on avait fait. Elles ont voulu se faire prendre en photo. Elles étaient très contentes … et moi aussi. C’est plus facile maintenant de continuer Tapori. Marianne était enchantée. A Paris où elle va l’an prochain, elle veut contacter un groupe ATD.
Marie-Françoise Da Costa, responsable de la bibliothèque de rue.