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ATD Quart Monde participe au Grand débat national pour faire entendre la voix des citoyens les plus pauvres

Communiqué de presse – 30 janvier 2019

Dans le cadre du Grand débat national lancé par le président de la République et le gouvernement, ATD Quart Monde organise plusieurs Universités populaires Quart Monde* afin de permettre aux personnes en situation de pauvreté de porter leur propre parole, peu audible dans le contexte général actuel.

Fidèle à sa conviction selon laquelle les citoyens les plus pauvres possèdent une expérience et des savoirs essentiels pour bâtir une société du vivre ensemble, ATD Quart Monde a appelé ses membres – personnes qui vivent dans des conditions difficiles et personnes engagées à leurs côtés – à se retrouver au sein d’Universités populaires Quart Monde s’inscrivant exceptionnellement dans le Grand débat national.

De Caen à Bordeaux, en passant par Lille, Lyon et Montreuil, plusieurs Universités populaires Quart Monde ont d’ores et déjà répondu présentes, s’emparant des quatre thèmes préconisés par le gouvernement sans s’y limiter pour autant. Deux se sont ainsi tenues hier mardi. L’une à Reims sur le thème de la fiscalité, en présence de Nadia Bellaoui, l’une des cinq garants nommés pour le Grand débat national. L’autre à Caen sur le thème des gilets jaunes, en présence de Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé. D’autres sont programmées, notamment à Rennes le 7 février sur le thème de la transition écologique, à Montreuil le 16 février sur le thème de l’accompagnement social et professionnel et à Lille le 2 mars sur le thème de la démocratie et de la citoyenneté. Si certaines de ces rencontres ne seront pas publiques, elles feront toutes l’objet d’une synthèse et de propositions qui seront versées au Grand débat national. Un enjeu d’autant plus important, que ni le mouvement des gilets jaunes ni les réponses apportées par le Gouvernement n’ont jusqu’à présent pris en compte les préoccupations et les propositions des citoyens les plus exclus.

Pour Claire Hédon, présidente d’ATD Quart Monde : « Organiser des Universités populaires Quart Monde dans le cadre du Grand débat national nous semble cohérent avec notre souci permanent de faire vivre la démocratie en partant des citoyens les plus pauvres. L’engouement rencontré dans les groupes locaux d’ATD Quart Monde prouve qu’ils ont des choses à dire. Ils sont prêts au « choc de participation » annoncé par le président de la République en septembre dernier. Encore faut-il s’en donner les moyens : créer les conditions d’un espace où chacun peut s’exprimer, s’écoute et se respecte demande du temps et un savoir faire. Telle est l’expérience acquise au cœur de nos Universités populaires, qu’ATD Quart Monde veut aussi donner à voir. »

 

* Créées en 1972, les Universités Populaires Quart Monde sont conçues comme des lieux de dialogue, de confrontation et de formation réciproque entre des citoyens vivant en grande pauvreté et d’autres s’engageant à leurs côtés. Souvent organisées une fois tous les deux mois au niveau local sur des sujets très variés, les Universités populaires Quart Monde cherchent à permettre la contribution des personnes généralement exclues des espaces de parole afin qu’elles partagent ce qu’elles savent et ce qu’elles pensent avec d’autres et réciproquement. Ce travail collectif vise à construire une pensée commune, bâtie à partir de l’expérience de citoyens qui ont une vie très difficile.

 

Verbatims de militants Quart Monde lors de l’Université populaire Quart Monde qui s’est tenue à Caen, ce mardi 29 janvier, en présence de Christelle Dubos :

Marie-Thérèse : « J’ai entendu un retraité dire « j’ai 1500€ et je suis à découvert le 15 du mois ». Nous on est à 500€. Le découvert, c’est tous les jours alors. Si on augmentait le RSA, on aurait l’esprit plus tranquille pour chercher du travail. Mais nous on doit se battre tous les jours. »
Angélique : « On est mis dans une case et quand on arrive à s’en sortir, on est mis dans une autre case. On dirait que c’est écrit sur notre visage qu’on est pauvre et qu’on n’a rien d’intéressant à dire. Au lieu de faire pour nous, faites avec nous. »

Angélique : « On est mis dans une case et quand on arrive à s’en sortir, on est mis dans une autre case. On dirait que c’est écrit sur notre visage qu’on est pauvre et qu’on a rien d’intéressant à dire. Au lieu de faire pour nous, faites avec nous. » 

Contact presse

Emilie Perraudin / emilie.perraudin@atd-quartmonde.org / 06 28 61 69 05

 

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