Entrez votre recherche ci-dessous :

Assemblée générale d’Eccofor à Dole : « faire échec à l’échec scolaire »

Entre 150 et 200 personnes étaient le 28 février au rendez-vous de l’assemblée générale d’Eccofor à Dole. L’occasion de découvrir les dernières avancées de cette école hors du commun.

Les écoles de production accueillent des jeunes pleins de capacités, mais avec qui les méthodes éducatives traditionnelles sont en échec. Elles proposent à ces jeunes d’être en situation réelle de production et de commercialisation de leurs produits, pour se former et déboucher sur des diplômes liés à des activités en adéquation avec le bassin d’emploi. La pédagogie consiste à remonter de la pratique à la théorie : les cours s’appuient en grande partie sur les travaux en atelier.
Il existe 25 écoles de production en France, qui regroupent environ 800 élèves. Deux sont nées en Franche-Comté en 2017, marchant dans le sillon d’Eccofor. Une quarantaine sont en projet. La réforme en cours sur l’apprentissage va t-elle reconnaître leur rôle et leur importance ?

Lancée sans fonds propres en 2012, Eccofor accueille aujourd’hui 18 élèves, emploie 7 salariés – dont un directeur mis à disposition par l’Éducation nationale –, 11 bénévoles actifs chaque semaine et a un budget de 500 000 € dont les deux tiers proviennent de la production (activité garage = 100 000 €, activité métallerie = 220 000 €). En 2017, tous les élèves qui se sont présentés au CAP de métallier l’ont obtenu. 3 poursuivent aujourd’hui en Bac pro. Les autres ont trouvé un emploi.

Une œuvre d’art réalisée par les élèves de l’atelier métallerie

Tout au long de cette assemblée générale annuelle du 28 février 2018, les élèves ont pris la parole pour des témoignages et des lectures. L’esprit d’entraide et de solidarité qui les anime a frappé le public. « On ne peut pas se passer de la parole », a dit l’un. « Le regard est une manière de parler », disait un autre.

Jean-François Chanet, recteur de la région académique, était là ainsi que les proviseurs des lycées Nodier et Duhamel et l’inspecteur d’académie. Il a appelé à continuer de développer la complémentarité entre Eccofor – et, plus largement, les écoles de production, qui sont rattachées à l’enseignement privé – et l’Éducation nationale : « les écoles en général parviennent très bien à faire réussir les meilleurs et toujours aussi mal ceux qui entrent dans la vie avec difficulté. Eccofor est un lieu où cette réussite se produit, un lieu où le monde de l’entreprise rencontre l’éducation et la culture. » Le recteur a souhaité en particulier que les élèves des écoles de production puissent accéder en cas de besoin à des bourses d’étude, comme dans l’enseignement public. Il a cité Georges Clemenceau : « L’homme est la mesure des progrès accomplis ; si nous voulons nous délivrer nous-mêmes, il faut délivrer tout le monde ».

Dans les deux ans à venir, Eccofor veut relever en particulier deux défis : agrandir ses locaux et ouvrir une troisième filière de formation, autre que la métallerie et le pneumatique.

Pour mieux connaître et soutenir cette école hors du commun : www.eccofor.fr
Vous aussi, vous pouvez soutenir ce projet par la taxe d’apprentissage (si vous êtes une entreprise), en passant commande d’ouvrages en fer, en effectuant un don, en parlant d’Eccofor autour de vous…

Le rapport financier d’Eccofor 2016-2017

Le rapport d’activités d’Eccofor 2016-2017

Le rapport moral d’Eccofor 2016-2017