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Amaury Esteban : « ce qui nous donne le plus de pouvoir [c’est ] le désir du lecteur de vouloir apprendre »

Amaury Esteban est l’un des dessinateurs de notre BD « Stop aux idées fausses sur les pauvres ». Il a accepté de répondre à nos questions sur sa participation à ce projet.

Pourquoi participer à ce projet ?

Je suis un illustrateur et un rêveur, optimiste, je possède au fond de moi une vision d’un monde meilleur que je partage grâce à mes dessins. Ce projet possède la même ambition, envisager ce monde meilleur, et amener le lecteur à réfléchir sur ce que nous devrions être, et comment nous pourrions nous améliorer. Ma participation était donc évidente, en tant qu’auteurs nous avons le pouvoir de partager, parfois de faire réfléchir, mais surtout de faire rêver, alors quand nous l’occasion se présente d’utiliser nos talents pour ce bien commun, le pouvoir se transforme en devoir.

Quel est le thème  de votre histoire ?

L’histoire parle de notre monde, de notre histoire, injuste et cruelle. Pendant une époque difficile, et à travers les yeux d’une héroïne qui nous représente tous, nous sommes les témoins de la réalité, du combat d’un homme face à l’intolérance, les préjugés, et comment il doit y faire face. C’est l’éternel combat de David contre Goliath, et qui parfois nous permet de faire face à la bêtise des hommes.

Quelles sont vos sources d’inspiration sur le sujet ?

Je suis issu de la culture « undergound », qui a pour habitude de se battre contre toute sortes de causes injustes et d’éviter les préjugés en général. De ce fait je pourrais citer beaucoup d’auteurs qui reprennent ces thèmes de mille façon différentes, mais je n’en citerai qu’un seul, c’est Paolo Coelho et son livre « l’alchimiste », car c’est un livre tourné vers l’avenir, qui montre que parti de rien, le désir de s’améliorer, de progresser et de s’instruire suffit de faire de nous des hommes, justes et grands.

Est ce que la BD a le pouvoir de combattre les préjugés ?

Bien entendu ! Comme tout autre média la BD permet de communiquer avec le lecteur, nous pouvons partager, instiller des idées nouvelles, ou proposer de points de vues différents sur tous les événements que l’on veut. A partir de là le combat contre les préjugés se fait à deux,  lecteur et auteur, et parfois la magie opère et transforme le premier en second afin qu’a son tour il continue à propager le message, pour moi c’est ce qui s’est passé. Mais ce qui nous donne le plus de pouvoir, ce n’est pas les idées, ou même le talent que nous mettons dans notre travail, mais uniquement le désir du lecteur de vouloir apprendre, et ce grâce à un geste simple : Ouvrir un ouvrage.