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Accueil de réfugiés : les lecteurs nous écrivent

Après l’appel lancé dans le numéro d’avril 2017, vous nous avez écrit pour nous parler de communes et de maires qui accueillent les réfugiés à bras ouverts. Vous évoquez aussi des articles du journal qui vous ont touchés.

J’ai lu avec le plus grand intérêt le numéro d’avril sur le sujet de migrants. Je tiens à vous signaler la petite commune rurale de Rosans (Hautes-Alpes) de 530 habitants.
Madame le Maire a consulté sa population sur un accueil de migrants. La réponse fut favorable à condition qu’il s’agisse de chrétiens. En fait l’administration a envoyé deux familles syriennes, l’une chrétienne, l’autre musulmane. Il s’agit pour les chrétiens, d’une femme qui a perdu son mari et cinq de ses sept enfants, et pour les musulmans, d’un couple avec deux enfants.
Tout se passe pour le mieux. La famille chrétienne est hébergé chez les soeurs ursulines établies à Rosans. Le jeune couple habite dans un logement de vacances offert par une famille rosannaise.
Tous viennent d’Alep. Des retraités se sont spontanément offerts pour donner des cours de français et les quatre enfants sont scolarisé à Rosans depuis la rentrée 2016. Des bonnes volontés les emmènent faire leurs achats, les familiariser avec l’euro, leur faire connaître les magasins accessibles aux petits budgets. Lors de la fête du « démontagnage » (le retour de transhumance), ces nouveaux Rosannais ont été invités et les enfants ont été gâtés.
Pour ce village, c’est une vraie ouverture sur la misère du monde, qui fait tomber les préjugés, les a priori, les idées reçues, les peurs, les replis sur soi.
Si toutes les communes de France en faisaient autant ! Il est vrai que Rosans est une  » terre d’asile  » : après la guerre d’Algérie, ce petit village avait accueilli une population de harkis.
A tous, bon courage et bon espoir ! Les migrants ne sont pas un fléau mais une richesse.
G. Gueytte, Pernes-les-Fontaines (Vaucluse)

Suite à la lecture de votre journal n°471 reçu ce jour, je vous signale que dans ma paroisse aux 13 clochers, le village de Tramayes a accueilli en 2016 une famille de réfugiés afghans, grâce à un collectif dépendant de Cluny en Saône-et-Loire. Amicalement,
D. Forestier, Dompierre-les-Ormes (Saône-et-Loire)

Je vous prie de trouver ci-joint un document qui vous donne l’historique et le détail des actions d’une association « Voisins d’ailleurs de Ferrette » qui s’est constituée pour accueillir des demandeurs d’asile à Ferrette. Vous pourrez mettre en lumière les différentes formes d’aides apportées à ces migrants que les habitants de Ferrette et son maire, M. Cohendet, accueillent depuis plusieurs mois déjà.
F. Schneider, Vieux-Ferrette (Haut-Rhin)

Bonjour, je me permets de vous  » dénoncer  » un maire qui s’est engagé aux côtés des migrants (cf. la page 8 du Journal n°471)
M. Bernard Leterrier, maire de Guillestre, dans les Hautes-Alpes, a bien géré l’arrivée de migrants  » calaisiens « .
Nous avons été un certain nombre à apprécier le fait qu’il ait obtenu l’aval du conseil municipal pour l’installation d’un CAO (centre d’accueil et d’orientation) à l’auberge de Jeunesse de Guillestre ; qu’il ait organisé une réunion publique explicative en présence du préfet des Hautes Alpes et de la directrice de France Terre d’Asile, gestionnaire du CAO ; qu’il ait tenu tête au FN et autres sinistres sires en affirmant que la commune pouvait s’engager aux côtés des migrants ET continuer d’avoir la même action sociale en faveur des gens d’ici ; qu’il ait facilité la mise en place d’un collectif solidaire d’une centaine de volontaires.
Il y a un autre maire digne d’éloges à Briançon, M. Gérard Fromm. Pour compléter, sans l’achever, le tableau des maires impliqués dans l’accueil des migrants dans les Hautes-Alpes, il y a aussi Mme Françoise Pinet, maire d’Aspres sur Buëch (12 migrants « calaisiens » entre le 25 novembre 2016 et le 11 mars 2017).
Jean-Michel Flandrin, membre d’ATD Quart Monde, Embrun (Hautes-Alpes)

Je tenais à vous dire que votre numéro de mai m’a énormément touché, notamment les articles sur les « Entreprises à but d’emploi » et celui sur Catherine Marsac dont j’aimerais tellement pouvoir lire le livre lorsqu’elle l’aura écrit.
Continuez à creuser votre chemin, il en reste « toujours quelque chose ». Merci infiniment d’exister.
C. Lery (par mail)

Salut, ATD Quart Monde ! Quand j’ai lu votre Feuille de route, je la dépose sur le banc de l’un des abribus de mon voisinage, fréquentés par des écoliers qui attendent leur car scolaire. Ca peut donner des idées à quelques-uns…
Anne-Marie, vieille dame pas triste quoique assez isolée… (Gard)

Un livre contre le délit de solidarité

Vingt-sept auteurs –  Enki Bilal, Philippe Claudel, Gérard Lefort, Serge Rezvani, Leïla Sebbar… – ont écrit une nouvelle, ou dessiné pour Bilal, pour dire leur respect envers ceux qui viennent en aide aux migrants, mus par un élan d’humanité et de dignité, et qui risquent d’être poursuivis pour délit de solidarité ou d’hospitalité. Les droits d’auteur sont reversés aux associations « La Roya Citoyenne » et « Terre d’errance ».
Ce qu’ils font est juste, Ils mettent la solidarité et l’hospitalité à l’honneur, Don Quichotte éd., 2017, 329 p., 18 €

Photo : Au centre d’hébergement d’urgence d’Ivry-sur-Seine le 18 mai 2017, ce jeune couple éthiopien vient d’avoir un enfant. Le centre, géré par Emmaüs Solidarité, accueille 400 personnes au total, des familles migrantes et quelques familles roms d’Ivry qui vivaient dans des conditions insalubres (photo François Phliponeau).