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À voir en mars

La chronique de Bella Lehmann-Berdugo

Oskar et Lily, une enfance réfugiée

Arash T. Riahi. Fiction. Autriche. 2020.1h42.VOST. 4 mars.

À Vienne depuis six ans, deux enfants tchétchènes et leur mère sont sur le point de se faire expulser. Une tentative désespérée de la mère suspend la procédure, mais Oskar et Lily sont placés dans des familles d’accueil différentes. La bonne volonté des gens et leurs maladresses sont vues avec finesse. Ici s’arrête la vraisemblance. Le traitement original éminemment poétique fait naviguer le spectateur entre le réel et l’imaginaire, à hauteur d’enfant.

Haingosoa

Édouard Joubeaud. Fiction documentaire. France/Madagascar. 1h12. VOST. 4 mars.

Une mère célibataire rejoint une troupe de danse pour payer l’école de sa fille. Une ode au pouvoir émancipateur de la pratique artistique.

Trois étés

Sandra Kogut. Fiction. Brésil. 1h34. VOST. 11 mars.

Mada est gouvernante dans une luxueuse résidence, à côté de Rio de Janeiro. Ses patrons sont arrêtés pour fraude financière. La voilà en charge du domaine avec les employés et le patriarche de la famille. Une vision acérée des rapports dominants dominés, tendre envers ceux qui, souvent, sont transparents. L’énergie positive de Mada est communicative.

Filles de joie

Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich. Fiction. Belgique/France. 1h50. 25 mars.

Trois femmes passent quotidiennement la frontière belge pour « joindre les deux bouts » en vendant leurs corps. Lumineuses, courageuses, violentes parfois, solidaires toujours. Des situations justes, un trio très attachant d’actrices, un regard nuancé, anticonformiste, anti-préjugés dans un style parfois cru.

Perro Bomba

Juan Caceres. Fiction. Chili. 1h47. VOST. 25 mars.

Les errances, la dignité, la combativité d’un jeune émigré haïtien à Santiago, victime de racisme et de xénophobie. Très belle photo au service d’un propos crucial.

Les visages de la victoire

Lyèce Boukhitine. Documentaire. 2020.1H32. Sortie 11 mars. Distributeur : marketing@ deanmedias.com ou 07.81.70.92.92.

Dans les années 60, nombreuses sont les très jeunes filles qui ont quitté leur Maghreb natal pour suivre en France un mari. « Le mariage c’était un coup de poker ». La vie est dure en milieu rural parfois en bidonvilles. Puis dans les HLM avec les voisines de tous pays ou françaises « on était toutes pareilles, des femmes d’ouvriers ». Aller au conseil de classe, apprendre à lire et à écrire ou à conduire une voiture, à se faire respecter au sein du couple, voter pour la première fois : autant de victoires sur soi-même et sur la société. A chaque plan, il y a l’intelligence de leur regard, la philosophie et l’amour de la vie dans leurs paroles. La fierté pétille dans leur sourire, celui de leurs enfants et petits-enfants. Ces femmes lumineuses sont des artisanes de paix dans notre pays.

Des gens passent et j’en oublie

Laurent Poncelet. Fiction (s). France. 51 min.Sortie le 29 janvier. Pour le détail des projections : http://ophelia-theatre.fr/creation/des-gens-passent-et-jen-oublie-2/

Le réalisateur est aussi le metteur en scène depuis des années de ces comédiens non professionnels et un peu à la marge, issus de l’atelier théâtral « Mange Cafard ». Saynètes de la vraie vie de galères, pleines d’humour et de justesse, parfois inégales. Ils y mettent tout leur cœur.

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