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À lire en février 2021

À commander aux Éditions Quart Monde

Les Mots des autres

Diana Faujour Skelton, Jean Stallings, Éditions Quart Monde, 2020, 352p., 15 €

Ce roman plonge le lecteur dans la préparation de la Journée mondiale du refus de la misère, aux Nations Unies à New York. Aujourd’hui membre de la Délégation nationale britannique d’ATD Quart Monde, Diana Skelton s’est engagée dans le volontariat permanent à l’âge de 19 ans, à New York, où elle a notamment représenté le Mouvement auprès des Nations Unies.

C’est là qu’elle a rencontré Marie-Élisabeth Ayassamy, volontaire permanente qui signe l’avant-propos du livre. Toutes deux se sont « replongées dans l’histoire des choses vécues pendant quatre ans » pour écrire cette « fiction documentaire », qu’elles ont présentée le 3 décembre dans une conférence en ligne publiée sur la page Facebook d’ATD Quart Monde France.

À retrouver en librairie

 

La Danse du Vilain

Fiston Mwanza Mujila, Éditions Métailié, 2020, 263p., 17 €

Le style si foisonnant de l’auteur plonge le lecteur directement dans les rues de Lubumbashi, au milieu de la troupe de gamins des rues qui dorment sur le parvis de la Poste « en attendant de se trouver un métier ». Des personnages de toutes sortes se croisent, s’entraident ou se bagarrent. Franz, l’écrivain autrichien, promène sa grosse valise, qui « ne contenait qu’une centaine de phrases réécrites, raturées, amochées, rafistolées, éventrées… ». Sanza a quitté le toit familial, parce que « le monde était grand, plus vaste et juteux qu’une triste vie à grimper dans le lit à 20 heures, sarcler le jardin, s’user à des devoirs scolaires ». Monsieur Guillaume dirige un service de renseignements un peu particulier : « les faux coups d’État, les arrestations et enlèvements sans laisser aucune trace figuraient parmi ses spécialités ». Il embauche les gamins comme hommes de main. Tout le monde se retrouve au Mambo de la fête pour  « couper des bières » et danser la « Danse du Vilain ». La vie quotidienne périlleuse des gamins des rues vue à travers les nuages de la » colle » ! Annick Mellerio

 

« Je voulais une chance de vivre »

Noémie Paté, Jean-François Roger et Claude Roméo, Éditions de l’Atelier, 2020, 200p., 16 €

Les auteurs ont recueilli les récits de vie de onze mineurs isolés étrangers arrivés en France. Ils viennent de pays très divers et leur trajet est souvent périlleux. Certains sont ballottés de foyer en hôtel social, sans suivi socio-éducatif. C’est souvent la rencontre d’un éducateur ou d’un bénévole d’une association qui permet au jeune de prendre un vrai départ.

Ce qui frappe le lecteur, c’est la « débrouillardise », la persévérance, la capacité à rebondir de ces enfants, parfois très jeunes, lors d’étapes angoissantes : descendre d’un camion en plein désert, monter dans un zodiac avec 30 personnes, défendre leur statut en France… Un seul but : arriver au bout d’un projet de formation ou de travail et venir en aide à la famille restée au pays. Leurs récits sont entrecoupés de cadres informatifs sur les sujets abordés (le statut de réfugié, le contrat jeune majeur, les passeurs…). Un livre passionnant! Annick Mellerio

 

Retrouvez d’autres chroniques de livres sur le site des Éditions Quart Monde ou dans notre bibliographie sur le thème de la grande pauvreté