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À Dijon, on se mobilise contre les préjugés sur les personnes en précarité

Jeudi 1er juin 2017 au soir, 120 personnes se sont retrouvées, à l’invitation de l’association des Amis de la Vie, pour une soirée débat sur le thème « en finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté ».
La rencontre était animée par Jean-Christophe Pisson, du groupe ATD Quart Monde Dijon, et Jean-Christophe Sarrot, co-auteur du livre du même nom.
Échanges en petits groupes ont alterné avec des échanges tous ensemble. En voici quelques échos :

Les préjugés que l’on trouve le plus important à combattre :
– celui qui est intégré par la personne : « je ne vaux pas grand chose » ; comment aider la personne à en sortir ?
– le fatalisme social : « on a tout essayé » contre le chômage et la pauvreté
– penser que si les personnes sans emploi n’en trouvent pas, c’est parce qu’elles ne font pas assez d’efforts ou « se débrouillent » avec les aides sociales et le travail au noir
– dans tous les cas, généraliser des jugements est erroné ; il faut considérer chaque personne dans sa propre histoire

D’autres réactions :
– une idée reçue à éviter : « si je suis en difficulté et que je peux m’en sortir, alors les autres le peuvent aussi ! »
– les préjugés ne naissent pas de rien, mais souvent de cas particuliers que l’on connaît et que l’on généralise à tort
– les « pauvres » sont d’abord des personnes
– on a peur d’aborder les personnes en précarité ; on manque d’occasions et de lieux pour se rencontrer
– si l’on regarde sur des décennies, la pauvreté en France a beaucoup diminué ; ce qui est inquiétant est qu’elle ne diminue plus ou même augmente depuis les années 2000
– il ne faut pas toujours se fier aux apparences chez une apparence, qui peuvent cacher une misère profonde
– face à la dimension du problème de la pauvreté qui nous dépasse, il faut comment par agir localement, à petite échelle

Des questions :
-l’image des personnes sans emploi et dans la précarité est-elle aussi négative dans toute l’Union européenne ?
– Comment aider le tiers des personnes qui ont droit au RSA mais ne le demandent pas ?

 

Avant et après la rencontre, dédicaces par Pierre Glesser, Philippe Aubert et Laurent Battistini, trois des 12 auteurs du recueil BD « La Bibliothèque c’est ma maison et autres histoires. Stop aux idées fausses sur les pauvres et la pauvreté. »

Pour réfléchir aux préjugés et idées reçues que l’on entend sur les personnes en précarité, rappelons qu’il existe un grand nombre d’informations dans la rubrique « Idées fausses » de ce site.