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Béatrice Barraud, présidente de l’APEL : « À nous de nous adapter pour accueillir tous les enfants »

En France, un élève sur cinq est dans un établissement privé. Béatrice Barraud, présidente nationale de l’Association des Parents de l’Enseignement Libre (APEL), répond à nos questions.Beatrice_Barraud_120-9854cPourquoi l’APEL rejoint-elle la mobilisation pour l’école lancée par ATD Quart Monde ?

L’enseignement catholique s’efforce d’enseigner et d’instruire, mais aussi d’éduquer, c’est-à-dire d’aider l’enfant à s’ouvrir à l’autre et au monde, dans un esprit de service et de recherche du bien commun. Cela n’est pas réservé à certaines familles ou classes sociales. Nos écoles doivent vraiment être ouvertes à tous et nous voyons dans cette mobilisation l’occasion de nous ouvrir davantage, en particulier aux familles très défavorisées.

Le coût de la scolarité dans un établissement privé n’est-il pas un obstacle pour certains ?

Le premier obstacle est l’image que les familles se font souvent de l’enseignement catholique. On pense que ce sont des établissements pour les meilleurs élèves. Or ils accueillent tous les élèves, sans distinction de milieu ni de religion, et le coût des études ne doit pas être un obstacle. Si une famille souhaite y inscrire ses enfants sans pouvoir prendre en charge la totalité des frais de scolarité, le chef d’établissement essaiera de trouver une solution avec elle. De plus, certains établissements proposent aux parents de pratiquer une péréquation, certains n’hésitant pas à payer plus que leur part afin de permettre à l’établissement de répondre à sa mission d’accueil de tous.

Plusieurs établissements catholiques sont d’ailleurs situés dans des quartiers populaires…

Oui, et on voit bien que, si on leur en donne les moyens, les parents en difficulté peuvent assurer leur rôle de premiers éducateurs de leurs enfants. Dans un quartier populaire de Bordeaux, l’implication des enseignants et des parents a permis une diminution de la violence à l’école. Il n’est pas simple d’être parent, surtout si, en plus, on a des difficultés financières. À nous, parents, établissements et enseignants, de nous adapter pour accueillir tous les enfants et tous les parents.

Propos recueillis par Jean-Christophe Sarrot

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