
Oui, le DALO, ça peut marcher !
« Quand on n’a comme ressource que le RSA, comment peut-on obtenir un logement dont le loyer pour 3 ou 4 chambres dans le privé coûte entre 550 € et 750 € ?
Maman de quatre enfants âgés de 10 mois à 5 ans, je ne voulais pas risquer leur avenir. J’ai expliqué notre situation dans notre entourage, à l’école, partout où j’allais. Nous avons tout tenté au début de notre galère. Certains responsables de services logement m’ont dit : « Mais Madame, faites vos enfants en connaissance de cause ! » Cela vous brise et vous humilie.
Malgré tout, je crois qu’il faut leur montrer que c’est votre droit et que vous irez jusqu’au bout.

Un jour, une amie travaillant en mairie nous a rapporté un tract sur le DALO avec un numéro de téléphone d’un militant d’Atd Quart Monde. Il était passé par les mêmes problèmes de logement que nous. Fin juin 2009, mon dossier DALO était en route et le 17 septembre 2009, il était reconnu prioritaire et urgent par la commission départementale. Mais la bataille n’était pas terminée. Avec d’autres personnes réunies dans un comité « Solidaires pour les droits » (1), nous avons décidé d’appeler les offices HLM, de demander des rendez-vous pour trouver un logement, expliquer nos motivations, les difficultés d’élever quatre enfants dans 36 m2, expliquer que le temps presse. C’est cela qui a débloqué la situation. Une proposition nous a été faite. Notre emménagement se fait en février 2010.
Je crois que la motivation aide beaucoup et être bien entouré apporte beaucoup. Alors merci aux membres du comité qui nous ont soutenus durant ces mois insupportables à vivre. »
Lydie Brahimi