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Des élus proches des habitants

À Bezons, il y a 43 % de logements sociaux. Marie-Christine Pasquet-Grelet, conseillère municipale, et son mari Yves partagent depuis 12 ans la vie des habitants du quartier HLM du Colombier.

 

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Pourquoi avez-vous choisi d’habiter ici ?

Nous avons toujours vécu dans des quartiers populaires et l’on s’y sent bien. Nous aimons la
diversité. Ce quartier du Colombier est très animé. Le centre social propose beaucoup d’activités,
en particulier aux jeunes et aux mères de familles.

D’autres élus partagent-ils comme vous la vie
des habitants ?

Sept autres élus habitent dans un rayon de 150 mètres autour de chez nous, tous en habitat collectif.

Marie-Christine, les habitants vous voient-ils
comme une élue ou comme une voisine ?

Je suis d’abord connue comme habitante ; les gens savent que je suis également élue municipale, mais en réalité ils ne font pas de différence. Ils savent aussi que, même si c’est parfois difficile
à comprendre, je n’ai pas le pouvoir de résoudre tous les problèmes.

En quoi est-ce important pour vous d’habiter ici ?

La proximité par l’habitat est essentielle pour comprendre des choses qu’on ne peut pas comprendre seulement par l’intellect. Nous rencontrons nos voisins en bas des immeubles, dans l’ascenseur, lorsque nous faisons nos courses. Ils nous font part d’injustices, de difficultés, de gestes de solidarité que nous ne connaîtrions pas sinon.

Est-ce un quartier difficile ?

Oui et non. Ce n’est pas un coupe-gorge. Nous ne nous sentons pas menacés. Nous avons une
manière d’être qui fait que l’on nous respecte. Nous faisons partie du paysage. C’est aussi un
quartier qui va beaucoup changer prochainement. Un des quatre immeubles va être détruit. Un autre va être reconstruit ; un parc va être créé. Tous les habitants sont relogés au fur et à mesure, avant la destruction de leurs immeubles.

Quel rôle jouez-vous dans cette
réhabilitation ?

Comme dans tout projet de rénovation, on entend parfois de fausses rumeurs. Des locataires
sont désarçonnés. On essaie de rétablir la vérité. Il y a eu récemment une « rencontre en pied de
cité », un samedi matin, avec les habitants, le maire, l’adjointe responsable du quartier, et les
services, pour expliquer et discuter des plans du futur quartier.

Propos recueillis par Jean-Christophe Sarrot