
Des lecteurs nous écrivent
Engagements de quartier
« Vous demandez ce que l’on entreprend pour améliorer la vie dans notre quartier. Tout d’abord, on se rend service entre voisins. Par exemple, je vais faire les courses d’une voisine quand elle ne peut plus. Par ailleurs, une personne du centre social m’a demandé de les alerter quand une famille avait des problèmes d’intégration dans le quartier. Les contacts entre les gens permettent de faire évoluer les mentalités vis-à-vis des étrangers. Autre exemple : une voisine était dans la mouise par rapport à un retard de RSA. J’ai fait le relais entre elle et les services administratifs. » (Catherine L., près de Rennes).
Savoir lire, écrire et compter
« Dans ma ville, je me sens responsable des jeunes quittant le système scolaire à 16 ans, ne sachant ni lire ni écrire, ni compter. Ils n’auront droit qu’à du RSA (Revenu de Solidarité Active) parfois entrecoupé de quelques périodes de métiers pénibles. L’illettrisme est une grande source de pauvreté et nos grands responsables pédagogiques en sont souvent la cause. À 17 ans, il est inutile de faire refaire une scolarité à ces jeunes. Cassés par ces années de classe où ils ne faisaient rien, ils n’ont pas envie de recommencer. Depuis 20 ans, à Paris, j’encadre des bénévoles pour de l’accompagnement scolaire auprès d’élèves. On constate qu’il leur manque des connaissances de CE1 ou CE2. Les parents, conscients des difficultés de leurs enfants, nous accueillent comme des sauveurs. Les enfants reçoivent les bénévoles avec un franc sourire. Au niveau du collège, une progression dans une discipline redonne confiance à l’élève qui se sent alors moins démuni pour les autres disciplines. Par ailleurs, j’adhère à bon nombre d’associations qui luttent pour l’abandon de l’initiation à la lecture par une méthode dérivée de la méthode globale. » (Chantal L., Paris)