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« Je me suis approprié un droit : le droit de lutter, seule et avec les autres. »

Assunta Lelapi-BruxellesMme Assunta Ielapi vit à Rome. Son témoignage est un exemple parmi d’autres des combats quotidiens des pauvres pour que la vie change, pour que l’avenir des enfants soit meilleur, pour que les droits des autres soient respectés. Naître avec le stigmate de la pauvreté et de l’exclusion, c’est dur. C’est une perception qui te suit toute ta vie. Tu dois alors prendre ton destin en main en aidant celui qui, comme toi, se sent « différent ».

J’ai lutté pour trouver un travail. J’avais un mari avec un travail irrégulier et trois enfants, et beaucoup de mal à les nourrir chaque jour. Après beaucoup de tentatives, j’ai trouvé un emploi dans un centre d’assistance pour personnes âgées et handicapées. J’ai repris mes études à 39 ans avec d’autres femmes du quartier, malgré beaucoup de difficultés car j’étais autodidacte. J’ai suivi la 4ème et dernière année en cours du soir, pour obtenir un diplôme.

J’ai lutté pour rester digne et pour ne pas céder à des compromis. J’ai dû suivre encore d’autres cours de formation. Tout ceci à un rythme éreintant. En plus du travail, je devais soutenir mes enfants et mon mari, qui souffrait de dépression et de problèmes de santé.

La violence , c’est :
– naître dans la pauvreté,
– ne pas avoir accès à un emploi correct,
– subir la défaillance de services publics.

J’ai lutté avec d’autres mères pour améliorer la vie de mon quartier. Nous avons obtenu l’ouverture des écoles en allant les nettoyer nous-mêmes. Nous avons obtenu l’accès au bus relié au centre de Rome, inexistant depuis de nombreuses années.

Je lutte en participant aux initiatives de nettoyage de certains espaces de mon quartier. Je lutte pour que tous les jeunes aient un accompagnement adapté durant leurs études et surtout pour qu’ils aient d’autres exemples d’adultes à leurs côtés que les exemples des plus forts, ceux qui ont les plus belles voitures et qui défient chaque règle et loi.

On ne réussit à se relever que lorsque les autres voient en toi ta vraie valeur.

La paix , c’est :
– lutter avec d’autres,
– nettoyer un quartier,
– voir sa valeur reconnue,
– parvenir à des résultats.

On a besoin de se l’entendre dire et d’avoir des occasions d’échanges, de rencontres et de formations avec les autres. Ceci nous donne la force de penser qu’ensemble, les choses peuvent changer.

Je demande que la lutte contre le chômage soit renforcée. Je demande que la lutte contre la pauvreté soit traduite dans nos lois, ainsi que le droit à la parole et à la participation des pauvres et des exclus. centre de Rome, inexistant depuis de nombreuses années.

Je lutte en participant aux initiatives de nettoyage de certains espaces de mon quartier. Je lutte pour que tous les jeunes aient un accompagnement adapté durant leurs études et surtout pour qu’ils aient d’autres exemples d’adultes à leurs côtés que les exemples des plus forts, ceux qui ont les plus belles voitures et qui défient chaque règle et loi.

On ne réussit à se relever que lorsque les autres voient en toi ta vraie valeur. On a besoin de se l’entendre dire et d’avoir des occasions d’échanges, de rencontres et de formations avec les autres. Ceci nous donne la force de penser qu’ensemble, les choses peuvent changer.

Je demande que la lutte contre le chômage soit renforcée. Je demande que la lutte contre la pauvreté soit traduite dans nos lois, ainsi que le droit à la parole et à la participation des pauvres et des exclus.