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En Nord-Pas-de-Calais, un projet avec des jeunes membres d’ATD Quart Monde et des étudiants journalistes

L’UNION FAIT LA FORCE

Parce que la parole des personnes vivant dans la précarité doit être entendue au même titre que celle des autres, des jeunes d’ATD Quart Monde et des étudiants de l’Académie de l’Ecole de Journalisme (ESJ) de Lille ont décidé de travailler ensemble.

Ce « partenariat » est mené par Paul Montels, étudiant en première année de master à l’ESJ après avoir passé trois ans à l’Académie. C’est dans ce cadre qu’ATD Quart Monde est venu faire une présentation et que le jeune homme a décidé d’agir pour défendre des causes comme celles que défend le mouvement. Anne France Missiaen, Karine Bugeja et Bernard Vandenbunder ont accepté cette idée et l’ont aidé dans la réalisation de ce beau projet. ATD Quart Monde lui a présenté certains jeunes, des volontaires, et c’est ainsi que Cathy Laethem, Marilyne Pruvost, Jessy Perennou et Manuel Bouvier ont accepté de participer. Mais qui sont-ils ?

Cathy a 36 ans et fait partie d’ATD Quart Monde depuis 10 ans. Le mouvement représente beaucoup pour elle, premièrement parce qu’il l’a aidée dans sa situation personnelle et deuxièmement parce qu’elle a découvert qu’avec lui, « on peut aller loin ensemble ». Aujourd’hui, elle est agent d’entretien à mi-temps pour se consacrer à ATD Quart Monde.

Marilyne quant à elle a 25 ans et travaille dans une école de Lille. Pour l’instant ce n’est qu’un service civique, mais elle souhaite devenir auxiliaire de vie scolaire car elle aime beaucoup le contact avec les enfants. Elle fait partie du mouvement depuis plus d’un an. Elle l’a connu grâce à sa mère qui est également impliquée dans certains projets. Elle a rencontré des personnes très agréables qui l’ont beaucoup renseignée sur ce qu’était ATD Quart Monde et c’est ainsi qu’elle a voulu davantage s’investir dans cette cause. Grâce à cela, elle a muri et a appris à voir les choses et les personnes différemment. En effet, avant, elle avait beaucoup de mépris en ce qui concernait les Roms et c’était inimaginable de pouvoir en aider. C’est pourtant ce qu’elle fait aujourd’hui avec une petite Rom, en l’aidant à s’intégrer dans l’école ainsi que dans son cours préparatoire et cela ne la dérange pas du tout.

Jessy, lui, a 26 ans et a toujours fait partie d’ATD Quart Monde. Il est actuellement à la recherche d’un emploi et travaille également en tant que couvreur. Il attend de ce projet qu’on continue, tous ensemble, de lutter contre la misère.

Ces quatre « jeunes » ont ensuite été rejoints par Léna Delsaux, Marine Degreef, Amandine Hustache, Emeline Voisin et Lucie Farigoul, étudiantes en première et deuxième année à l’Académie.

Le but de ce partenariat est de partager les connaissances, et surtout, donner la parole aux jeunes d’ATD Quart Monde pour réaliser un contenu journalistique à travers des articles ou vidéos finalisés par les apprentis journalistes. Pour cela ils travaillent par deux : un étudiant de l’Académie accompagne un jeune et l’aide à retranscrire ce qu’il souhaite dire ou montrer au grand jour. Tout le monde a donc l’occasion de pratiquer.

Le projet a débuté avec l’inauguration de la place Wresinski le samedi 18 novembre, en présence de Martine Aubry. Lors de cette occasion, trois rôles ont été joués par les étudiants de l’Académie : photos, vidéos et prises de notes pour les articles. Les jeunes les ont accompagnés, guidés vers des personnes membres du mouvement pour recueillir des informations ou témoignages. L’interview de la maire de Lille s’est ainsi partagée entre Cathy qui posaient les questions et Marine qui filmait. C’est donc un réel travail d’équipe qui se met en place pour faire entendre ce qu’ils ont à dire !

Ecrit par Lucie Farigoul et les jeunes d’ATD Quart Monde. Dans le cadre d’un projet entre des jeunes d’ATD Quart Monde et des étudiants de l’Ecole de Journalisme de Lille, des rencontres sont organisées pour que ces jeunes partagent leur savoir tout en animant la page Facebook : ATD jeunes quart monde 59. Le but, donner la parole à ceux que l’on n’entend pas dans le débat public.