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Communiqué de Presse, Paris, 20 novembre 2009 : La France ne protège pas ses enfants de la misère

Atd Quart Monde a rendu publiques samedi 17 octobre les raisons qui l’ont conduit à demander une rencontre avec le chef de l’État. Il appelle le président de la République, les élus et les citoyens à des choix politiques et citoyens pour qu’aucun enfant ne soit condamné à vivre dans la misère.

En France aujourd’hui, 30 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des enfants.

En France aujourd’hui, 300 000 enfants vivent dans l’errance , d’hôtels en hébergements d’urgence…
Ce n’est pas une vie : il faut avoir un « chez soi », habiter un quartier pour grandir.
– La loi DALO I (Droit au logement opposable) montre que le recours permet de redonner la priorité aux familles mal logées. Le Comité International des Droits de l’Enfant de l’ONU et Atd Quart Monde affirment qu’il est maintenant urgent d’enclencher la loi DALO II pour lancer la construction en nombre de logements abordables pour les familles pauvres et faire de ce défi une priorité nationale pour toutes les collectivités locales et les citoyens.

En France aujourd’hui, 130 000 adolescents sortent de l’école sans diplôme ni formation.  Massivement, les enfants qui échouent à l’école viennent des milieux populaires et de la grande pauvreté. Le nombre d’enfants sortant de CM2 ne maîtrisant pas les connaissances de base augmente.

Le Comité International des Droits de l’Enfant dénonce la « stigmatisation » des enfants vivant dans la pauvreté, dans les médias, à l’école et par la police. L’OCDE souligne que la France n’est qu’au 17e rang sur 24 dans la lutte contre le harcèlement.
– Atd Quart Monde demande au gouvernement de changer de cap dans sa politique éducative. Nous devons, ensemble, casser l’échec scolaire qui est le ciment de l’extrême pauvreté de demain. Le Mouvement appelle par ailleurs chacun à lutter contre la stigmatisation que subissent à l’école les enfants des milieux les plus démunis.
Il demande que la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité) s’en saisisse.

En France aujourd’hui, 150 000 enfants sont séparés de leur famille

Dans son rapport « La protection de l’enfance» paru en octobre 2009, la Cour des comptes dénombre 300 000 mineurs concernés fin 2007 par la protection de l’enfance. La moitié sont placés. Le rapport note que « Les modalités de recueil du consentement des familles gagneraient à être mieux encadrées.» 6 milliards sont dépensés chaque année. Moins de 20 % sont consacrés à la prévention.

. La majorité sont des enfants pauvres. Ils n’ont pas toujours le droit de voir leurs parents seuls, ni d’avoir un contact avec eux. Le comité de l’ONU affirme combien il est essentiel que les enfants puissent garder des liens avec leur famille. Les conséquences à long terme de cette séparation sont indélébiles.
– Atd Quart Monde demande que soient multipliées les alternatives au placement, que soient généralisées les formations mutuelles entre professionnels et parents défavorisés pour mieux se reconnaître et dépasser les préjugés. Les enfants ont besoin que les adultes se respectent entre eux.