Entrez votre recherche ci-dessous :

ATD Quart Monde prépare la Conférence contre la pauvreté

Le gouvernement a convoqué une Conférence contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale les 10 et 11 décembre prochains afin d’élaborer un plan quinquennal de lutte contre les exclusions. Sept groupes de travail la préparent et doivent rendre des propositions fin novembre. A Lire aussi.

« L’implication d’ATD Quart Monde est grande, souligne Pierre-Yves Madignier, président d’ATD Quart Monde en France. C’est le signe que l’action de notre Mouvement est reconnue. Nous espérons que les résultats seront à la hauteur des attentes. » Des membres d’ATD Quart Monde (militants ayant ou ayant eu l’expérience de la pauvreté, alliés, volontaires permanents) participent en effet aux sept groupes de travail : « Accès aux droits et aux biens essentiels, minima sociaux », « Logement et hébergement », « Emploi, travail et formation professionnelle », « Familles vulnérables, enfance, éducation », « Santé et accès aux soins », « Inclusion bancaire et lutte contre le surendettement » et « Gouvernance des politiques de solidarité ».

« Il y a dans notre groupe une vraie volonté de lutter contre la pauvreté », estime Maryvonne Caillaux, qui siège dans le groupe « Familles vulnérables ». « Le groupe veut comprendre quelles mesures politiques permettront aux familles en grande difficulté de mieux assumer leurs responsabilités et en particulier de mieux accompagner l’éducation de leurs enfants. Il y a une prise de conscience que ce sont les enfants des familles les plus vulnérables qui sont le plus en difficulté à l’école, que la pauvreté est un obstacle à leur réussite et que celle-ci n’est pas seulement un problème monétaire. J’espère que cette Conférence va nous mettre sur une pente ascendante, à partir de la conviction que la misère n’est jamais fatale et qu’il faut la détruire. »

Colette Théron et Maria Théron font partie du groupe « Gouvernance » : « Nous sommes ici pour parler au nom des familles plus démunies que nous, explique Colette. Nous avons dit combien nous étions mal reçus dans des administrations à partir du moment où les gens voient que nos revenus sont très bas. J’ai des attentes très importantes : qu’on ne laisse plus tomber les familles très démunies, que l’on agisse dans le domaine de l’école, de la santé, de l’emploi pour les jeunes et pour les plus âgés… Que vont devenir nos enfants ? »

Maria complète : « Nous avons été écoutées lorsque nous avons expliqué comment des co-formations (1) pouvaient changer notre regard sur les professionnels et aussi changer leur regard sur nous. Elles permettent de voir les personnes en difficulté autrement que comme des personnes qui sont dans la violence. »