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17 octobre 2019  : le mobile des oiseaux porte les paroles des enfants et des mamans sur les droits des enfants

Soueydate, Soudayate, Soubran, Soufouatane , frères et soeurs, ont réfléchi sur les droits des enfants. Ils ont pris le temps de comprendre les différents droits. Ils ont ensuite cherché des situations dans lesquelles les droits sont respectés ou au bien contraire difficile à obtenir. Ils ont cherché ce qu’ils pouvaient dire sur un droit qu’ils voyaient se réaliser pour eux et sur un autre qui étaient difficile à obtenir. A partir du modèle du dossier Tapori ils ont réalisé des oiseaux de couleurs différentes. Ils y ont écrit leur témoignage. Les oiseaux qui ont les ailes baissées portent les difficultés à exercer les droits.

Les oiseaux aux ailes levées parlent des actions des enfants, soutenues parfois par des adultes (enseignants, parents …), des institutions de l’Etat (comme un lycée pour enfants handicapés) qui permettent d’avancer dans la réalisation des droits.

Des mamans ont, aussi, partagé les difficultés qu’elles rencontrent pour que leurs enfants puissent vivre correctement en famille, pour les soutenir à l’école, pour faire toutes les démarches. Une maman a participé à la fabrication du mobile. « Je suis fière de moi » dit-elle.

Ce mobile a été exposé au Forum sur le droit des enfants à l’Ifrass (Institut de Formation, Recherche, Animation Sanitaire et Social) le 29 novembre à Toulouse, par Marie-Hélène, alliée , éducatrice. Des professionnels de la santé et du social ont pu lire ce qui était écrit sur les oiseaux.

Ce mobile va circuler dans des endroits différents pour porter la parole de ceux que l’on n’a pas l’habitude d’entendre.

 

Les enfants :

A l’école on apprend à trier. On fait ramasser les papiers à ceux qui font le plus de bêtises pour que les papiers ne partent pas dans les égoûts quand il pleut et après ça va à la mer et les baleines meurent. Les enfants ont le droit de vivre sur une planète propre.

En étant handic Ils n’écoutent pas les parents « C’est nous les spécialistes » : quand je ne suis pas avec quelqu’un, à l’ASE, on me traite comme de la merde. La psychologue de l’ASE est formatée, sans sentiments. Mon fils m’en veut du placement, il veut venir avec moi.

Ils m’ont fait faire une expertise psychiatrique et ont conclu que j’étais dép

apé on peut avoir une bonne scolarité. Je suis dans un collège adapté à mon handicap. On est 9 dans la classe.

Si tu n’écoutes pas en classe tu n’apprends rien. Je suis née en France, je veux apprendre le français. J’aimerais apprendre l’arabe pour l’enseigner aux enfants.

Je n’ose pas dire que je ne comprends pas à la maîtresse et elle ne veut pas qu’on parle avec les autres. Peut-être si on était moins nombreux on pourrait mieux comprendre.

Les mamans :

Ils n’écoutent pas les parents « C’est nous les spécialistes » : quand je ne suis pas avec quelqu’un, à l’ASE, on me traite comme de la merde. La psychologue de l’ASE est formatée, sans sentiments. Mon fils m’en veut du placement, il veut venir avec moi.

Ils m’ont fait faire une expertise psychiatrique et ont conclu que j’étais déprimée.

Je fais tout pour m’en sortir. Ils m’ont demandé d’aller voir un psychiatre, j’y suis allée ; de trouver du travail, je l’ai fait. Je fais des économies.

Mon fils a peur, il n’ose pas s’exprimer, il a peur qu’on le juge.Cette année la maîtresse lui a dit, mais gentiment, qu’il était lent. Il passe du temps car il a peur de se tromper et de se faire gronder. Il m’a dit que la maîtresse disait qu’on peut se tromper. Il l’aime bien. Le soir il reste au clae et ne veut pas rentrer.

En France mes enfants sont soignés, ça s’est bien. Ils vont à l’école et ils sont suivis par des personnes ou des associations qui les aident à trouver un métier. Moi ça me demande beaucoup d’efforts pour apprendre à savoir, rencontrer les assistantes sociales, pour parler avec les autres, pour avoir des solutions. Quand je suis seule à la maison je ne sais trop quoi faire. Avec les autres on cherche, on fait des rendez-vous.