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Les mains dans la terre

Dans des lieux souvent inattendus, des fleurs, des fruits et des légumes poussent.
Ils permettent à chacun de se rencontrer, de créer ensemble, de changer de regard
sur un quartier, et, pourquoi pas, de s’interroger sur nos habitudes alimentaires.
Ces jardins sont également, pour certains, un premier pas pour lutter contre
l’insécurité alimentaire (1) que subissent tant de familles.

2011_05_21_mqm_colmar_1_bis_350-cc704Des jeunes se retrouvent régulièrement à la Maison Quart Monde de Colmar (ph. Anne Delmas, 21 mai 2011). Ils ont commencé cette année un projet de jardin potager bio. Le jardinage fédère des qualités de savoir-faire et de savoir-être dont : la créativité, la recherche du beau, l’aptitude à coopérer avec les autres et l’échange des savoirs. Un des objectifs de ce projet fédérateur est de souder le groupe et que des liens forts se tissent entre les jeunes de différents milieux, et avec d’autres qui les rejoignent cette année. Ce projet est aussi un levier pour faire des rencontres avec d’autres personnes encore.

110409_13_SEL_AYGALADES04htedefbis400-38e84Le 9 avril 2011, dans les jardins partagés du quartier des Aygalades à Marseille (ph. Fr. Phliponeau).

Et_un_doryphore_dans_la_main_de_Christophe_300-902a8Le 28 mai 2011 à Guebwiller en Alsace (ph. Bernadette Rozet). Des enfants et des parents chassent les doryphores (insectes qui s’attaquent aux pommes de terre) des pommes de terre et enlèvent les mauvaises herbes dans les rangs d’oignons de l’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) « Framboises et doryphores ».

P1000720_400-8df3cDans le jardin de l’entreprise TAE « Travailler et Apprendre Ensemble » à Noisy-le-Grand, Séline, Jacques et Jeannot taillent des framboisiers (ph. Bénédicte Paszkiewicz, mai 2010). Une fois par semaine, par tous les temps, les salariés de TAE se transforment en jardiniers.

Terraillon250-f73d1Chérif, gardien d’immeuble à Bron-Terraillon, le 25 mai 2011 (ph. David Rigaldiès). « Les gens ont pris l’habitude de voir des fleurs et des légumes dans la cité. Ils me disent : “Votre jardin, il est bien…” Ceux qui veulent vendre leur appartement montrent les jardins aux personnes qui visitent leur appartement. Ça donne de la valeur. »

P1020497_240-3cd99La nature peut relier tous les hommes et toutes les cultures. Cet ouvrage, réalisé par l’association ARBRE à Nice, est le fruit de 10 ans de jardins partagés dans les cités de la ville. « Il n’y a pas de racisme dans les jardins, on est tous ensemble la main dans la main », dit Mado, 43 ans. « Quand je suis seule avec le tuyau d’arrosage parmi les fleurs et les arbustes, je ne suis plus dans la cité, mais dans un jardin, comme chez ma grand-mère ! », dit une petite fille. Infos : www.arbre-nice.fr, 04 93 18 88 47 et arbre-jm@wanadoo.fr

(1) Voir l’article d’Éric Duchemin « Viabilité des sociétés et agriculture urbaine » dans la Revue Quart Monde n° 215, à lire sur http://bit.ly/lPRvZt. Il ne s’agit pas, bien sûr, de faire croire que cultiver ses propres légumes est la principale solution qui permettra aux familles en difficulté de vivre mieux. Il faut agir aussi sur d’autres leviers…