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Réagir à la baisse du pouvoir d’achat

Face aux augmentations des coûts de produits et services de base qui affectent en priorité les familles les plus modestes et les classes moyennes, l’association de consommateurs CLCV tire la sonnette d’alarme (dans son communiqué de presse du 15 avril 2011) et appelle les pouvoirs publics à redéfinir les principes de tarifications des services quotidiens essentiels.

Entre mars 2010 et mars 2011, les prix de l’énergie ont augmenté de 15.3 % (17,4 % pour les carburants). Les prix alimentaires continuent de progresser. Dans  le domaine de la santé, la hausse du coût des assurances est de 3.2 % sur un an et les déremboursements de médicaments et de soins croissent.

Ces hausses touchent les consommateurs dans leurs dépenses essentielles : la voiture, le chauffage, l’électricité et le gaz, l’alimentation, les soins. Ces dépenses représentent une part importante du budget des ménages modestes et des classes moyennes. Pour une personne qui parcourt 50 km par jour pour aller travailler, le budget carburant représente maintenant 10 % du revenu médian (revenu qui partage la population en deux moitiés : la première touche moins, la seconde moitié davantage) : 2 pleins de 50 litres de super, soit 150 euros. Autre exemple, pour les 7 millions de ménages qui se chauffent au gaz, l’augmentation sur les 12 derniers mois a représenté un coût moyen supplémentaire de 240 € à l’année.

Face à ces augmentations, la CLCV appelle les pouvoirs publics à ouvrir des négociations avec tous les acteurs socio-économiques (représentants des professionnels, des salariés, des consommateurs et usagers). Pour sa part, la CLCV avance plusieurs propositions, dont :
– une politique de concurrence mettant fin aux positions dominantes de certains professionnels de  l’industrie ou de la grande distribution qui sont aujourd’hui encore en mesure de dicter leurs prix,
– une plus grande transparence sur la formation des prix,
– une réforme des dispositifs de « tarification sociale » du gaz, de l’électricité, etc., qui se multiplient et qui ont montré leur inefficacité. La CLCV – ainsi qu’ATD Quart Monde (voir Feuille de route n° 403 de février 2011) – prône un retour au droit commun en réformant les grilles tarifaires élaborées il y a des décennies dans un contexte économique et social fort différent,
– une revalorisation des aides au logement afin de soutenir les ménages qui en ont le plus besoin. L’objectif doit être de garantir à tous les consommateurs l’accès économique aux services essentiels du quotidien,
– un encadrement plus strict des dépassements d’honoraires des professionnels de santé.