
Les inégalités dans la réussite scolaire en France
– 90% des enfants d’enseignants observés en sixième en 1995 ont obtenu le Bac environ sept années plus tard, contre 40,7% des enfants d’ouvriers non-qualifiés et 27,6% des enfants d’inactifs (source : Éducation nationale),
– 80% des mères qui n’ont pas de diplôme s’estiment dépassées pour aider leurs enfants dans leurs études au collège, contre 26% pour les diplômées de l’enseignement supérieur (source : Insee, « L’aide aux devoirs apportée par les parents », 2004),
– La France est l’un des pays où le milieu social exerce la plus grande influence sur le niveau scolaire, encore plus qu’en Allemagne où le système scolaire est pourtant jugé très inégalitaire (source : enquête Pisa de l’OCDE – 2009). Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Les programmes français valorisent plus qu’ailleurs la culture des catégories socialement favorisées : la maîtrise de la langue française et d’un savoir mathématique théorique. À partir du collège, le système très académique défavorise ceux qui peinent à entrer dans le moule. Les évaluations à répétition dévalorisent et contribuent à l’échec des plus en difficultés. Le travail demandé hors du temps scolaire est important et profite à ceux qui disposent d’un soutien à domicile des parents ou de cours privés,
– Le budget supplémentaire alloué aux Zones d’Éducation Prioritaire ne représente que 0,5% des dépenses du ministère de l’Éducation nationale (source : www.inegalites.fr),
– Chez les 15-29 ans, le taux de chômage va de 35% pour les non-diplômés à 8,7% pour les Bac+2. Cet écart s’accentue d’année en année (source : Insee, 2009).